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Les auto-écoles veulent des inspecteurs mieux formés

Le syndicat des auto-écoles de Polynésie française regrette que les inspecteurs de la direction des transports terrestres ne soient pas assez formés pour faire passer les permis de conduire. « Si on veut améliorer la sécurité routière, ça passe aussi par une formation des inspecteurs », indique le secrétaire général du syndicat, Christophe Seguy, qui ne veut pourtant pas « jeter la pierre aux inspecteurs, ce n’est pas de leur faute ». La direction des transports terrestres affirme de son côté que depuis 2008, tous les inspecteurs du fenua suivent une année de formation avec 42 modules à valider.

Le secrétaire général du syndicat des auto-écoles de Polynésie française (SAEPF), Christophe Seguy, monte au créneau pour dénoncer le manque de formation des inspecteurs de la Direction des transports terrestres (DTT) qui font passer le permis de conduire. « Il ne faut pas leur jeter la pierre, ce n’est pas de leur faute », précise immédiatement le moniteur et directeur d’auto-école. Christophe Seguy considère que le Pays doit prendre ses responsabilités, en envoyant les inspecteurs en formation en métropole à l’Institut national de sécurité routière et de recherches (INSERR). Ces formations, d’une durée de six à sept mois, portent notamment sur la règlementation de la circulation routière, les dispositions administratives et règlementaires relatives à l’examen du permis de conduire ou encore sur la déontologie.

Le secrétaire général du SAEPF assure que ce manque de formation « a une incidence directe » sur le taux de réussite du permis de conduire. Il affirme qu’en métropole le taux de réussite de certaines régions atteint les 50%, alors qu’au fenua ce taux de réussite s’élevait à 30% en 2017 : « ici à Tahiti, on s’habitue à cela. On est gentil, on ne dit rien ». « Si on veut améliorer la sécurité routière, ça passerait aussi par une formation des inspecteurs. (…) Le niveau qu’on demande aux élèves est le même que celui en métropole, mais ce serait bien que les inspecteurs aient le même niveau aussi qu’en métropole de manière à pouvoir juger sans injustice ».

Le responsable de la section des permis de conduire de la Direction des transports terrestres, Jean-Gabriel Rousseau, affirme que cet état de fait n’est plus aujourd’hui. « Il y a bien longtemps, on pouvait dire que les inspecteurs n’étaient pas formés sur les standards INSERR ». Depuis 2008, tous les inspecteurs du fenua suivent désormais une formation avec 42 modules à valider.

« Caler cela n’a aucun souci de sécurité, donc être plus dur sur le calage ne sert à rien »

D’un point de vue très pratique, Christophe Seguy estime par exemple ne pas comprendre qu’un élève soit recalé lorsqu’il cale au feu vert ou qu’il met du temps à changer de vitesses. « Ca arrive pourtant à longueur de journée et à beaucoup de conducteurs, (…) cela peut paraître très injuste ». Selon le secrétaire général du syndicat des auto-écoles, il faut plus de pédagogie.

A la DTT, Jean-Gabriel Rousseau concède que le permis de conduire est « l’examen le plus difficile à passer ». Il renvoie de son côté une part de responsabilité dans les échecs à l’examen aux formateurs en auto-école. « Il n’y a que le formateur qui va pouvoir dire aux candidats qu’il est prêt pour l’examen, l’inspecteur est là pour vérifier si la formation a été acquise et si le candidat peut se déplacer en toute sécurité, pour lui même et pour les autres ». Jean-Gabriel Rousseau affirme au passage qu’un candidat ne doit pas être recalé seulement parce qu’il a calé lors de l’examen.

Luca est un ex-candidat pour le permis moto. Il raconte que lorsqu’il s’est présenté la première fois à l’examen, les 11 candidats présents le jour du passage du permis ont tous été recalés. « Ca m’a choqué », explique-t-il. Au bout de quelques mois, Luca a enfin réussi à décrocher le sésame, non sans difficultés. « J’avais plus l’impression que les examinateurs attendaient qu’on aille à la faute pour pouvoir nous sanctionner », raconte-t-il, affirmant que certains examinateurs avaient « l’air complètement incompétents, ils n’avaient pas l’air de bien connaître la moto ». Il regrette la différence entre la formation du code de la route dans les auto-école et lors de l’examen.

Encore une fois, Jean-Gabriel Rousseau de la DTT renvoie à la bonne formation en auto-école. Il explique qu’un candidat qui n’est pas prêt à l’examen sera contraint de payer bien plus cher pour ses nombreux passage, que s’il suit une formation complète avant de présenter l’examen.

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2 Commentaires

  1. PIRITUA Kimi
    6 février 2019 à 17h17 — Répondre

    C’est tout à fait vrai, on dirait un air de discrimination dans cette histoire, meama ma !!!!!! arrêter vos baubards, allez les djeunes faaitoito pour votre permis.

  2. Hirinake
    7 février 2019 à 7h05 — Répondre

    Au lieu de brailler inutilement, commencez par baisser vos tarifs ahurissants d’auto-ecole, et merci au directeur de la DSP d’avoir oser le dire ouvertement. Quant aux inspecteurs de cette fameuse Dtt…il vaut mieux ne pas en parler et je vous donne raison.
    A tupohe a tu ua havahava roa.

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