L’auteur Chantal T. Spitz vient de publier son dernier ouvrage Cartes postales, un recueil de nouvelles au goût amer. Une vision qui pousse à regarder en face la réalité de la société polynésienne.

Il s’est passé quatre ans depuis la publication du dernier ouvrage de Chantal T. Spitz, Elles. L’auteur revient avec un recueil de sept nouvelles qui dépeignent une Polynésie très loin des clichés paradisiaques. Cartes postales s’inspire de faits divers datant des dix dernières années. On y retrouve notamment la version de Chantal Spitz de l’affaire de l’immeuble Farnham. « Un privilège de l’écrivain » de pouvoir raconter à froid cette tragédie, commente l’auteur. Les nouvelles y sont assez courtes mais demandent une véritable participation du lecteur. Chantal Spitz a un style bien à elle. L’écriture est particulière et peut même paraître déstructurée. Pas de points, pas de virgules, pas de majuscule, des sauts à la ligne intempestifs. Mais un véritable rythme. Presque une poésie. Les histoires sont dures, violence conjugale, prostitution, fa’amu et maltraitance… Des textes crus mais vrais. Pas d’enrobés, pas de fioritures, ni de jugements. Juste l’histoire. « J’aime bien les gens cabossés, ils sont plus intéressant ». Pour l’auteur, la violence n’est pas assez traitée et se vit au quotidien.

Pas d’ironie entre le titre et le sujet, mais plutôt un « paradoxe intéressant » comme l’explique Chantal Spitz.

L’auteur dédicacera son livre vendredi de 14h à 17h à la librairie Klima, place de la Cathédrale. Et comme tous les premiers vendredi du mois, Chantal Spitz participera aux lectures Littérama’ohi au marché de Papeete.