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Les conséquences d’Hiroshima racontées aux élèves du fenua

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Mille exemplaires de La vieille dame d’Hiroshima, Éducation à la paix (Japon, 2005) ont été offerts à la Polynésie française pour diffusion dans les collèges et lycées. Cet ouvrage raconte avec pédagogie les conséquences sanitaires des bombardements atomiques de 1945 à Hiroshima.

La vieille dame d’Hiroshima, Éducation à la paix, un ouvrage paru en 2005 au Japon, vient d’être traduit en français et donné à la Polynésie française. L’auteur est le docteur en médecine Nanao Kamada, directeur d’un centre d’accueil des victimes des bombardements atomiques au Japon.

1 000 exemplaires de l’ouvrage ont été donnés à la Polynésie française par l’association « Archiving Network for Cultural Diversity », grâce à un financement de la fondation Toshiba. Ils seront diffusés gratuitement dans les établissements du secondaire en priorité.

La déléguée polynésienne au suivi des conséquences essais nucléaires (DSCEN), Yolande Vernaudon, explique pourquoi ce don, initialement prévu en faveur de l’association Moruroa e tatou, a finalement été fait au Pays.

Traduit du japonais par Françoise Jean, ce fascicule est construit comme un dialogue entre le lecteur et une vieille dame hibakusha (mot japonais désignant les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki).

Quarante-cinq questions sont formulées. Pour chacune d’elles, la page de gauche est une réponse de la vieille dame hibakusha et la page de droite contient des précisions techniques ou statistiques.

Yolande Vernaudon estime que cette présentation didactique peut inspirer le futur centre de mémoire des essais nucléaires en Polynésie.

Destiné en priorité aux élèves des collèges et des lycées du fenua, cet ouvrage raconte les conséquences sanitaires des bombardements atomiques au Japon. Il passe en revue les maladies radio-induites : leucémie et autres cancers, microcéphalie des bébés irradiés, cataracte de la bombe atomique, chéloïdes (excroissance du derme suite à une brûlure),  anomalies chromosomiques… Selon cet ouvrage, 164 261 hibakusha étaient encore reconnus et indemnisés par le gouvernement japonais au moment de la parution ; et le coût des mesures à destination des hibakusha était d’environ 150 milliards de yens (137 milliards de Fcfp) par an.

Publié 60 ans après les bombardements, cet ouvrage indique aussi (pp.90-91) qu’il n’y a pas d’effet génétique connu des radiations sur les enfants des hibakusha conçus après la bombe. Une « étude sur les effets génétiques » pour les hibakusha d’Hiroshima et Nagasaki montre que « ni au niveau chromosomique ni à celui des protéines, on n’a pu déceler jusqu’à présent, de quelconque effet génétique chez les enfants des hibakusha ».

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1 Commentaire

  1. Gérard Bion
    5 juin 2019 à 8h16 — Répondre

    Ce serait intéressant de publier ce texte sur le net…Je suis curieux de connaître le sentiment de l’auteur sur « Comment en est-on arrivé là »… Pour ma part je vois une réponse expéditive à la folie expansionniste et barbare du peuple Japonais…Y a t il un quelconque mea culpa ???

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