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Les élus font front contre la réforme des institutions

Les élus des trois groupes politiques Tapura, Tahoeraa et Tavini ont unanimement voté un avis défavorable au projet réforme des institutions qui peut faire baisser le nombre de parlementaires en Polynésie et la durée des mandats des élus. La sénatrice Tapura Lana Tetuanui parle de « muselage de la démocratie », Sylvianne Terooatea du Tahoeraa appelle l’Etat « à ne pas s’immiscer dans notre Pays » et Oscar Temaru considère que « c’est la France qui fait la pluie et le beau temps » en Polynésie.

Les élus de la majorité et de l’opposition tous unis contre le projet de loi organique et le projet de loi pour une démocratie plus « représentative, responsable et efficace » proposé par le gouvernement central. Un projet de texte qui peut aboutir à une baisse du nombre des parlementaires polynésiens et qui limite le nombre de mandats des maires des grandes communes.

L’élue et sénatrice Lana Tetuanui s’est dite « très heureuse de cette unanimité des élus » tout en affirmant compter sur le soutien des cinq parlementaires polynésiens à Paris pour défendre la position unanime des élus de Taraho’i. Le groupe Tapura estime que ce texte ne prend en compte que des critères statistiques et démographiques, en dépit de toutes les spécificités, et notamment de la taille, de la Polynésie française.

Pour le président du groupe Tavini, Antony Géros, le message à faire passer à l’Etat est clair : c’est aux Polynésiens de « décider de leur sort ».

L’élue Tahoeraa, Sylviane Terooatea, considère comme le Tapura que les spécificités de la Polynésie française n’ont pas été prises en compte. Elle s’appuie notamment sur les modifications électorales de ces dernières années.

Pour ce qui est de la limitation des mandats des présidents du Pays, de l’assemblée ou des tavana des grandes communes, Sylviane Terooatea affirme qu’il faut laisser la population libre de choisir son maire, mais qu’il faut limiter le nombre de mandats du président du Pays.

Lana Tetuanui n’approuve pas non plus la limitation de mandat concernant les tavana. Et pour rassembler contre ce texte, elle cite évidemment en exemple le maire de Faa’a, Oscar Temaru.

Pour Antony Géros, la limitation de mandat, notamment en ce qui concerne les tavana, n’a pas lieu d’être. Il considère qu’il est plus important de maintenir un leader idéologique que de miser forcément sur la relève.

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5 Commentaires

  1. moana
    7 juin 2018 à 23h30 — Répondre

    dès qu’on touche aux privilèges des ses parasites inutiles il y a un front commun pour se partager le gâteau des indemnités..1 député, un sénateur, une vingtaine d’élus à l’assemblée suffisent amplement…aux EU c’est 2 sénateurs par Etat, 2 sénateurs en Californie pour40 millions d’habitants , 2 ici pour 250000 habitants. …et en plus ici ils sont cumulards.

  2. Tereva
    8 juin 2018 à 6h34 — Répondre

    Fini l’ère des dinosaures,tous dehors

  3. MIX
    8 juin 2018 à 11h32 — Répondre

    Qui paye, décide et contrôle…il croyait que ça y est on a une APF donc on peut se la jouer grand seigneur et tout décider. Enfin c’est ce qu’on a voulu leur faire croire et ça a marché. Aujourd’hui sur des prétextes d’autonomie, d’ingérence ou encore de démocratie on essaye de conserver son gâteau en faisant croire au peuple polynésien que l’Etat est encore le méchant. Mais c’est ce sont ces mêmes « élus » qui pour bon nombre d’entre-eux détournent l’argent public et ont vendu la polynésie au nucléaire…et après tout ça il veulent nous faire croire que c’est la faute de l’Etat? Mais qui a bien voulu jouer le jeu de l’Etat? Aujourd’hui Flosse en fait les frais…next? Quel gaspillage d’argent public à payer grassement des élus condamnés et motivés que par leurs intérêts. Et Lana qu’elle arrête de jouer à la vierge effarouchée on sait tous ce qu’elle et son mari valent réellement.

  4. ATAPO
    18 juin 2018 à 20h41 — Répondre

    e meama l’Assemblée à pas besoin 57 élus pour la gouvernances de la Polynésie avec des avantages ,28 élus suffi de gouverné ,avec 6 ministres ,il y’a un haut commissaire de l’État française

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