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Les employés d’Air Tahiti refusent d’aller à Moruroa

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Depuis quelques semaines, le personnel navigant d’Air Tahiti a engagé un bras de fer avec la direction de la compagnie aérienne en refusant de se rendre sur l’atoll de Moruroa à cause des risques « d’irradiation » et « d’effondrement » d’une loupe de l’atoll. L’inspection du travail a demandé à Air Tahiti de réunir le comité hygiène et sécurité sur cette question.

L’activité a repris depuis plusieurs mois sur l’atoll de Moruroa avec la rénovation du système de surveillance géo-mécanique « Telsite ». Depuis le 2 juin dernier, Air Tahiti a d’ailleurs entamé des rotations entre Papeete et l’atoll des Tuamotu. Mais le personnel naviguant de la compagnie s’inquiète depuis plusieurs semaines des risques encourus en se rendant aussi régulièrement sur le site de l’ancien centre d’expérimentation nucléaire du Pacifique. La représentante du Syndicat du personnel naviguant et commercial d’Air Tahiti (SPeNCAT), Titaina Viriamu, demande la mise en place du « volontariat » pour ces déplacements. Motifs invoqués : « la radioactivité et le risque d’effondrement ». La représentante syndicale déplore que le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) n’ait pas été saisi par la compagnie. L’inspection du travail a été saisie de ce problème. Le 22 juillet dernier, elle a « demandé » formellement à la direction d’Air Tahiti de « réunir (le CHSCT) dans les meilleurs délais ».

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Pour l’heure, le sujet est toujours en « pourparler » entre le personnel d’Air Tahiti et la direction. Le SPeNCAT assure qu’il portera l’affaire devant les tribunaux s’il n’est pas entendu. Contactée par Radio 1, la direction d’Air Tahiti n’a pas voulu s’exprimer en expliquant qu’elle refusait de répondre à ses salariés « par presse interposée ».