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Les hommages à Patrick Amaru se succèdent

© CAPF

Après la disparition brutale de l’homme de culture, Patrick Amaru, dans la nuit de dimanche à lundi, le président de Haururu Papenoo, Yves Doudoute, le directeur du conservatoire, Fabien Dinard, les présidents du Pays et de l’assemblée, Edouard Fritch et Gaston Tong Sang, ont adressé leurs hommage à l’écrivain et poète.

Défenseur du orero, auteur de nombreux textes, Patrick Amaru a aussi été le premier président de l’association Haururu à Papenoo pendant un an en 1994. Son successeur, Yves Doudoute, garde en mémoire l’engagement de Patrick Amaru pour l’écriture. Il était « un grand poète » qui « avait la culture aux tripes », témoignait lundi Yves Doudoute.

« Les poètes ne meurent jamais »

Le directeur du Conservatoire, Fabien Dinard, a appris « avec stupeur et tristesse » cette disparition au lendemain du gala de Te Fare upa rau, samedi soir, dont Patrick Amaru avait écrit le thème. « Ce magnifique thème, « Papa A Tu a-Tua », symbolisait toute une partie de sa vie : il indiquait à nos élèves le chemin de la connaissance, un chemin, un choix intérieur ; il indiquait aussi comment se battre pour s’enraciner dans sa culture, dans notre si belle culture polynésienne, que les arts traditionnels savent si bien servir. »

Pour Fabien Dinard, Parick Amaru était « la poésie incarnée ». « Nous perdons l’un des nôtres. La grande famille de la Culture est en deuil. Mais on dit aussi que les poètes ne meurent jamais. »

« Passionné et passionnant »

La directrice de la Maison de la culture, Hinatea Ahnne, s’est également exprimée dans un communiqué au nom de Te Fare Tauhiti Nui. « Passionné et passionnant, Patrick Amaru était pour la liberté de l’artiste et la transmission bienveillante. Il avait un verbe engagé et dénonçait sans cesse les travers de l’Homme. De sa plume aiguisée, il prônait plus de tolérance, plus de justice… plus d’Humanité. »

« Un homme de cœur, discret, humble »

Le président Edouard Fritch, le ministre de la Culture, HeremoanaMaamaatuaiahutapu, et le gouvernement ont réagi lundi à cette disparition qui « prive le Fenua de l’un de ses grands auteurs, de l’un de ses artistes les plus talentueux et surtout, d’un homme de cœur, discret, humble, aimant plus que tout la transmission des savoirs et des connaissances ».

« J’écoutais encore une de ses premières chansons intitulée : ‘ E te maumetua ’ interprétée par Patrick Noble avec Michel Poro’i à la guitare. Il exprimait déjà l’importance de ce lien intergénérationnel et de la transmission des savoirs. C’est grâce à notre ami commun Michel, que nous nous sommes rencontrés car il cherchait des auteurs pour ses compositions. Nous étions alors tous les deux inconnus dans le monde de la musique », a témoigné le ministre de la Culture.

 « Nous lui devons notamment sa contribution à notre hymne territorial »

Le président de l’assemblée, Gaston Tong Sang, a réagi « avec vive émotion » et a tenu à « saluer l’homme de culture engagé, qui sa vie durant n’a cessé de transmettre aux plus jeunes les valeurs et l’histoire du patrimoine polynésien. Nous lui devons notamment sa contribution à notre hymne territorial « Ia ora o Tahiti Nui e », rappelant ainsi son attachement au fenua. »

« Aujourd’hui la Polynésie française a perdu l’un des plus fervents défenseurs de sa culture et cela à quelques semaines du Heiva i Tahiti 2018. C’est toutefois au travers de ses multiples participations à cette manifestation culturelle, de son engagement auprès de notre jeunesse et de l’ensemble de ses œuvres, que M. Amaru demeurera à jamais dans nos mémoires et dans nos cœurs », conclut Gaston Tong Sang.

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