ACTUS LOCALESNON CLASSÉPACIFIQUE

Les îles du Pacifique débarquent à la Maison Blanche les 28 et 29 septembre

Le président Joe Biden accueillera le tout premier sommet État-Unis – Pays insulaires du Pacifique, qui se tiendra à Washington les 28 et 29 septembre 2022. La Polynésie, comme les autres territoires français du Pacifique, ou les états associés à la Nouvelle-Zélande, Cook et Niue, ne font a priori pas partie des invités.

Joe Biden rencontrera les dirigeants des îles du Pacifique à la Maison Blanche les 28 et 29 septembre, pour un sommet États-Unis Pacifique. Une « première » motivée par les hausses de tensions dans la région entre les puissances occidentales et la Chine, en pleine offensive diplomatique avec plusieurs pays insulaires du Pacifique et en plein bras-de-fer avec Washington sur la question de Taiwan. La rencontre « reflètera » la coopération « l’histoire, les valeurs et les liens interpersonnels » entre les Etats-Unis et les îles du Pacifique pour une « région indo-pacifique libre et ouverte », a ainsi déclaré dans un communiqué, la porte-parole Karine Jean-Pierre, reprenant le leitmotiv de Washington pour contenir les ambitions croissantes de Pékin. Toujours d’après la Maison-Blanche, sera l’occasion de renforcer les liens de coopérations « sur des questions clés telles que le changement climatique, la réponse à la pandémie, la reprise économique, la sécurité maritime et la protection de l’environnement ».

La Maison-Blanche n’a pas directement communiqué de liste d’invités. Mais d’après Radio New Zealand, Kiribati, la Papouasie Nouvelle-Guinée, le Vanuatu, Samoa, Tonga, Fidji, Tuvalu et Nauru font partie des nations conviées, de même que Palaos, les îles Marshall et la Micronésie, qui ont signé un accord de libre association avec les États-Unis. En revanche, les territoires français et britanniques du Pacifique, dont la Polynésie française, mais aussi la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Pitcairn ne font pas partie des pays conviés. Pas plus d’ailleurs que les pays souverains en libre association avec la Nouvelle-Zélande, les îles Cook et Niue.

Les États-Unis ont lancé, depuis quelques mois, une offensive de charme envers les petits états indépendants du Pacifique, dont certains se voient par ailleurs proposé des accords de coopération par Pékin. En avril dernier, les îles Salomon avaient ainsi signé un accord de sécurité avec la Chine malgré les objections des États-Unis, et les craintes de l’Australie, du Japon ou de la Nouvelle-Zélande de voire s’installer une base militaire chinoise dans le Pacifique Sud. Les Salomon, qui ont été encore une fois au centre du débat régional en refusant l’accès à ses ports d’un navire américain, n’ont d’ailleurs pas confirmé leur participation, pas plus que Washington n’a officialisé leur invitation au sommet de septembre. Un sommet qui s’inscrit dans une offensive de charme de Washington pour renforcer ses liens diplomatiques et économiques avec les nations du Pacifique. En juillet Kamala Harris avait fait une apparition vidéo très remarquée à l’occasion du Forum des îles du Pacifique au cours de laquelle la vice-présidente de Joe Biden avait notamment annoncé 600 millions de dollars (environ 68 milliards de francs) d’investissement dans la région. Les Etats-Unis prévoient en outre d’ouvrir plusieurs nouvelles ambassades dans la région, de Tonga à Kiribati en passant par les îles Salomon.

 

 

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