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Les pharmaciens contre la baisse du prix des médicaments

En plein débat sur la PSG et les moyens d’équilibrer le système, les pharmaciens se font entendre. Dans un communiqué, ils affirment que le prix des médicaments n’est pas si élevé au fenua, et que leur secteur a « déjà subi de fortes baisses depuis 2010 ». D’après l’Autorité polynésienne de la concurrence, les médicaments sont 23% plus chers en Polynésie française qu’en métropole.

C’est l’une des premières propositions faites par les organisations patronales et syndicales pour faire baisser le coût de la santé, dans le cadre des discussions sur la réforme de la PSG (Protection sociale généralisée) : faire « baisser le prix des médicaments ». Quelques jours avant la rédaction de leur courrier commun envoyé au gouvernement, c’est l’Autorité polynésienne de la concurrence (APC) qui pointait du doigt les lacunes du secteur de la distribution du médicament en Polynésie. D’après l’APC, les médicaments sont 23% plus chers au fenua qu’en métropole. Pour réduire leur coût, l’Autorité conseille de réviser la formule de calcul du prix des médicaments remboursables.

Ce vendredi, dans un communiqué, le Syndicat des pharmaciens de la Polynésie française et le Syndicat des pharmaciens des îles et de Tahiti répondent à cette « demande de baisse du prix des médicaments ». Les syndicats mettent en avant les coûts d’approvisionnement (transport et taxes douanières) qu’ils doivent payer et affirment que « le médicament est un des produits dont le surcoût est le plus faible en Polynésie par rapport à la métropole ». Dans un tableau, ils comparent ce surcoût avec celui, légèrement plus élevé, observé à La Réunion, aux Antilles et en Guyane, mais pas avec celui de Nouvelle-Calédonie ou de Wallis et Futuna, dont le statut est pourtant plus proche de celui de la Polynésie. Les syndicats de pharmaciens ajoutent que « le prix du médicament diminue au fenua depuis 2010 en raison de la baisse du coefficient multiplicateur sur le médicament remboursable par le gouvernement polynésien » et de la baisse du prix des médicaments en métropole. En conclusion, ils affirment qu’il leur « paraît difficilement concevable de faire reposer le coût de la santé en grande partie sur le secteur de la pharmacie », et ils rappellent que le secteur emploie aujourd’hui environ 500 personnes.

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4 Commentaires

  1. 24 novembre 2017 à 17h12 — Répondre

    c’est vrais que pour l’alimentation c’est + 80% et personne ne s’en pleind…

  2. Taaroa
    25 novembre 2017 à 7h39 — Répondre

    Lorsque qu’un clan de pharmaciens parmi les plus fortunés refusent de lâcher une miette de pouvoir d’achat à l’immense majorité de la population en souffrance, c’est indécent et révoltant. Ils mènent grand train, ce qui démontre que leur marge est confiscatoire sur le pouvoir d’achat du reste de la population. Quand au chantage à l’emploi, il est malhonète, car ils roulent en Porshe Cayenne et ce n’est pas des petits emplois qui grèvent leurs charges. Peut on leur rappeler qu’ils ne payent pas d’impôt sur le revenu comme leurs collègues de France et de Navarre ? Ils se font plus que des couilles en or ! Des couilles en argent, ils ne verront pas trop la différence mais le prolétariat et la plèbe, oui.

  3. Danielle & Michel
    25 novembre 2017 à 11h28 — Répondre

    Le prix des médicaments est trop élevé, surtout quand ils ne sont pas remboursés par la CPS. Celle ci ferait des économies de déremboursement. De même pour les évasans. Pourquoi Air Tahiti fait payer plein pot les billets d’avion payés par le CPS. Il devrait y avoir une convention car il y en a des économies aussi à faire de ce côté….Les possédants ne veuillent rien lâcher….

  4. VTA
    27 novembre 2017 à 10h35 — Répondre

    Une méthode qui existe déjà ailleurs, le pharmacien vous donne le nombre de cachets nécessaires selon la prescription médicale. Ni plus ni moins ! Franchement, regardez aujourd’hui ce qu’il reste après votre traitement ! Du gaspillage ! Là nous pouvons faire des économies de santé. Commentaire à partager sans modération

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