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Les Polynésiens et l’administration : des préjugés toujours vivaces

Le conseil des ministres a fait part des premiers résultats d’une étude lancée en 2019 sur la perception de l’administration par la population. Si le premier mot qui leur vient à l’esprit est « lenteur », il s’avère toutefois que 70% de ceux qui ont affaire à l’administration en ont, au final, une opinion positive.

La modernisation de l’administration étant l’un des axes forts du gouvernement, une étude a été lancée fin 2019 pour mesurer de la qualité des services publics en Polynésie française. La dernière enquête sur la perception des usagers sur le service public polynésien avait été réalisée en 2011.

S’il s’avère que les usagers ont une mauvaise image du service public et que parmi les trois mots pour le définir, le terme le plus cité est « lenteur », globalement plus de 70% des usagers en ont une opinion positive et lui font confiance.

 Attente et confort à améliorer

Cette étude a permis d’évaluer la satisfaction des usagers qui se sont déplacés dans un service public de juillet à septembre 2019. Pour les particuliers, le premier point à améliorer est le temps d’attente, suivi d’un meilleur confort. Quant aux professionnels, c’est l’accessibilité des services.

Parmi les services les plus fréquentés par les particuliers, c’est la santé qui est en tête avec 55%, suivie par l’emploi et la formation à 32%. Du coté des professionnels ce sont les entités du domaine économique à 61%  et à 24% l’emploi et la formation.

Pour rester en phase avec la société et les attentes des usagers, il est envisagé de reconduire cette étude régulièrement avec une périodicité de 3 à 4 ans pour mesurer l’écart entre les résultats, vérifier l’intérêt des actions mises en place et prendre en considération de nouveaux critères.

 

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3 Commentaires

  1. motook
    4 juin 2020 à 11h57 — Répondre

    Il aurait été bénéfique que cette enquête concerne également la perception qu’ont les résidents en Polynésie Française des services des administrations de l’état. Bien sur, il y a des sites web dédiés au formalités administratives comme l’état-civil en métropole, les passeports, etc … Mais sur la majorité de ces sites, les spécificités des territoires d’outre-mer ne sont pas prises en compte. Quelques exemples avec les formulaires : le n° de téléphone doivent respecter la numérotation de métropole sur 10 chiffres (8 en Polynésie), le nom et le n° de la rue sont obligatoires (90% au moins des adresses sont des BP), la Polynésie n’existe pas dans les codes postaux proposés ni dans les pays proposés, pour un passeport il faut un extrait d’acte de naissance original alors que le courrier peine à être acheminé pour les personnes nées en métropole (il ne faut pas avoir besoin de son passeport de manière urgente). C’est à croire que la Polynésie Française ne fait déjà plus partie de la France.
    Déjà que la majorité des sites de E-commerce ne livrent pas ici bien qu’ils livrent dans les département d’outre-mer, on peut légitimement se poser la question : Sommes nous des Français à part entière ou des Français entièrement à part ?

  2. Dadiche
    4 juin 2020 à 20h42 — Répondre

    Faire des études, c’est bien, mais faire évoluer, c’est mieux, sinon les études ne servent à rien…

  3. lesagetahiti
    5 juin 2020 à 14h28 — Répondre

    ce ne sont pas des préjugés, mais bien la réalité: le problème de administration, c’est qu’elle n’a pas le sens du service public; elle pense que l’administration c’est son affaire, elle mésestime les administrés;
    d’expérience, elle ne répond jamais au courrier qu’on lui adresse, aucun délai de réponse n’est respecté, même pas un accusé de réception;

    l’administration est dans l’incapacité de se remettre en question: on a eu un médiateur éphémère; pourquoi n’a t-il pas été remplacé par un vrai titulaire; en métropole, toutes les collectivités locales, région, département, voire grande commune ont un médiateur; c’est bien la preuve que cette fonction est nécessaire! pourquoi la Polynésie serait-elle différente ?

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