INTERNATIONAL

Les robots sont-ils l’avenir industriel de la France ?

Nao-et-Francois-Hollande_scalewidth_630

France Paris le 12 septembre 2013 Palais de l Elysee . Le president François Hollande et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg ont devoile jeudi, les 34 projets prioritaires censes dessiner la nouvelle France industrielle . Ici visitant une exposition devant le robot Nao developpe par la société Aldebaran Robotics. © THIERRY ORBAN / POOL / MAXPPP

 

VIDEOS – Les fermetures d’usines se multiplient. Pourtant, dans le milieu de la robotique, les entrepreneurs sont persuadés que l’industrie française a de l’avenir.

François Hollande l’a assuré vendredi lors du colloque au Conseil économique, social et environnemental sur la « France des solutions » : « l’esprit d’entreprise doit être promu, encouragé, développé ». Depuis mars 2013, les robots sont au cœur du projet industriel français avec « France Robots Initiatives » : un plan, estimé à 100 millions d’euros, destiné à positionner le pays comme un des leaders de la robotique de service.

La robotique en France. Il existe deux grandes branches dans la robotique : l’industrie et le service. C’est dans cette dernière que la France veut s’imposer. Et elle a raison, ce marché émergent pourrait représenter 100 milliards d’euros en 2020 selon la Commission européenne et 26 milliards dès 2015. « Il y a entre 100 et 150 entreprises spécialisées dans la robotique de service en France, soit 20% des producteurs européens », explique à Europe1.fr Bruno Bonnell, président du Syrobo. Et il faut arrêter de penser que le robot est l’ennemi de l’emploi. « On doit parler de co-botique et non de robotique, la création de robot permet le développement de l’activité industrielle en France », assure-t-il. « Il y a d’énormes gains de compétitivité avec la robotique », explique Bruno Bonnel pour qui ce secteur est un bassin d’emplois. Illustration.

Qu’est-ce que la robotique des services ? Elle est traditionnellement divisée en trois segments : les robots d’intervention, les robots professionnels et les robots personnels. Ceux-ci sortent de l’usine et s’intègrent dans le quotidien des humains. Ils sont là pour apporter un soutien aux humains, dans leurs tâches habituelles (ménage par exemple) ou en allant dans des univers dangereux, comme le nucléaire.

Les robots d’intervention. Leur fonction est d’intervenir dans des environnements dangereux ou difficiles d’accès pour les être humains. Forte de ses champions industriels, la France est particulièrement performante dans le domaine de la défense (Thalès, Dassault, etc.), du nucléaire (CEA, Areva, etc.), de l’espace (Ariane) etc. Toutefois, de plus petites entreprises développent d’autres projets, comme l’explique à Europe1.fr Jérémie Koessler, chef de projet chez Awabot : « Les robots servent notamment à faire de la téléprésence, qu’on appelle désormais la smartprésence. Ils peuvent permettre à des élèves malades de suivre les cours de chez eux et de rester à distance dans l’univers scolaire ». Un tel projet à été lancé par la région Rhône-Alpes dans ses lycées. « La robotique peut donner le don d’ubiquité », assure Jérémie Koessler.

Ils peuvent également diminuer les risques lors des opérations de déminage ou de reconnaissance des forces armées. Eca Robotics a vendu certains de ses robots à l’armée française et canadienne.

La robotique de service professionnelle. Elle « intervient en assistance au travailleur dans un cadre professionnel ». Son objectif est de soulager les professionnels dans leurs tâches répétitives et trop précises. On les trouve dans l’agriculture (trayeuses automatique), le nettoyage, la logistique (transport de personnes), la médecine (intervention chirurgicales assistées, e-santé, rééducation, etc.), la surveillance etc. L’entreprise MedTech, à Montpellier, a mis au point Rosa, un robot qui sécurise l’intervention chirurgicale sans modifier le protocole opératoire classique du neurochirurgien.

Eos innovation a développé des solutions afin d’assurer la sécurité des sites industriels.

La robotique de service personnelle. Les robots personnels exécutent des tâches autonomes dans le logement ou ont une relation directe avec les occupants, sans nécessiter de services complémentaires distants pour effectuer ces tâches et missions de base (hormis les services de base d’une connexion internet). Ils peuvent venir en aide à personnes âgées et déclencher une alarme en cas de chute, assurer le suivi médical grâce à des capteurs, être des jouets plus ou moins éducatifs ou tout simplement tondre la pelouse et faire la poussière dans le domicile. Aldebaran Robotics a mis au point Nao, un robot dont les applications dépendent de la programmation, en pointe sur les relations hommes – robots et qui peut favoriser l’intégration d’enfants autistes.

Source : Europe1

Article précedent

Répondeur de 6:30 le 18/10/13

Article suivant

Répondeur de 7:30 le 18/10/13

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Les robots sont-ils l’avenir industriel de la France ?