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Les soutiens polynésiens de Jean-Luc Mélenchon se mobilisent

Union Populaire Polynésie soutient Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. ©MB/Radio1

Le groupement Union populaire Polynésie, soutien local du candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a donné une conférence de presse ce mardi à la gare maritime de Papeete. L’occasion de souligner les points du programme « L’Avenir en commun » qui concernent les outre-mer. 

Les représentants polynésiens de Jean-Luc Mélenchon, L’Union populaire Polynésie, mouvement issu du parti La France insoumise, se sont exprimés, un peu plus d’un mois avant l’élection présidentielle. Elle aura lieu le 10 avril 2022 et depuis quelques jours, Jean-Luc Mélenchon est officiellement candidat puisqu’il a obtenu à présent plus de 800 parrainages, dont celui du député Moetai Brotheron. C’est sa troisième candidature, depuis 2012, à l’élection présidentielle.

« L’avenir en commun », c’est le nom du programme en question qu’il a eu le temps d’enrichir. « Il promet de mettre l’humain au centre, en harmonie avec la nature », explique Tevaiarii Frébault qui fait partie des militants. Certains points plus que d’autres ont cependant retenu l’attention de ces Polynésiens.

« Un état d’urgence sociale « 

Les premiers sont les engagements pris concernent la santé et l’éducation avec un « état d’urgence sociale » qui serait décrété si leur candidat était élu. Il permettrait « l’accès gratuit au premier mettre cube d’eau et d’énergie nécessaire à la vie » mais aussi des moyens plus importants pour les services de santé. Tevaiarii Frébault qui mène, avec Maire Bopp-Dupont, le groupe local, est connue pour avoir manifesté contre les mesures sanitaires au sein du collectif A tamau i te hono ces deux dernières années. Et c’est par ailleurs le retrait de l’obligation vaccinale qui revient sur la table, un des points du programme de Jean-Luc Mélenchon.

Et puis l’écologie est aussi présentée comme une priorité du candidat : « 120 milliards sont prévus pour le développement des énergies renouvelables en outre-mer » souligne Tevaiarii. Le parti compte « mettre le paquet sur la transition écologique » et s’engage au sujet du nucléaire à la « dépollution des sols et des êtres humains ». 

Tous ces moyens, comment les trouver? La réponse des militants c’est la répartition des richesses : « aujourd’hui on sait que les 500 familles les plus riches de France possèdent 120 000 milliards de francs Pacifique. Si il augmente les impôts de ces tranches-là, il pourra plus facilement redistribuer aux autres ». Pas une mince affaire, mais c’est encore une fois l’état d’urgence sociale qui est évoqué avec une action rapide des « députés de la France insoumise qui sont déjà en place ».

« Ils veulent que les outre-mer se positionnent sur leur avenir »

L’un des éléments qui intéresse particulièrement les quelques partisans polynésiens de Jean-Luc Mélenchon, c’est la notion de « référendum d’initiative citoyenne ». Tevaiarii Frébault donne l’exemple de la plage de Temae ou bien de la révocation des élus : « avec les signatures de 5% des électeurs, on pourrait mettre en place un référendum » sur tout sujet et même démettre un élu de ses fonctions. La jeune femme estime « qu’avec L’Avenir en commun, il y aura vraiment un dialogue ouvert » car l’une des choses les plus importantes du programme explique -t-elle, « c’est l’expression de la volonté des populations ». Dans le même esprit, Jean-Luc Mélenchon prévoit « la rédaction de la 6e Constitution avec la contribution de tous les français ».

L’Union populaire Polynésie appelle à voter Jean-Luc Mélenchon bien-sûr, mais veut surtout changer de gouvernement à tout prix, « quitte à voter Éric Zemmour ou Valérie Pécresse ».

 

Plus de moyens pour l’éducation

Le programme de la France insoumise concernant l’éducation est aussi fourni. Un soutien à l’enseignement des langues régionales est affiché. Mais ce point n’a pas toujours été abordé de cette manière par Jean-Luc Mélenchon. Il prévoit aussi que l’école devienne « gratuite » et que les classes soient limitées à 19 élèves par enseignant, mesure qui suppose la création de postes d’enseignants. Si elle était appliquée telle quelle en Polynésie, Maire Bopp-Dupont estime que c’est exactement ce qu’il faudrait.

Et puis pour « répondre à la détresse des jeunes », il est question de mettre en place un service citoyen obligatoire de 8 mois qui implique un engagement militaire ou bien dans une association, rémunéré à hauteur de 160 000 francs. Durant cette période, le permis de conduire serait financé. Pour les étudiants, Jean-Luc Mélenchon prévoit une allocation mensuelle à hauteur de 130 000 francs.

Dominique Sorain
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1 Commentaire

  1. Louis Bresson
    2 mars 2022 à 10h03 — Répondre

    Beau programme, mais le « quitte à voter Éric Zemmour », ça ne passe pas. Déjà que la position de Mélenchon sur l’Ukraine est douteuse, puisqu’il refuse d’aider les Ukrainiens à résister à l’armée des envahisseurs russes, mais Zemmour le raciste, c’est pire, il refuse d’accueillir les réfugiés qui fuient les zones de combat. Quelle honte!

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