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Les syndicats rencontrent le haut-commissaire

©CP/Radio1

Les syndicats de salariés qui ont déposé un préavis de grève générale et les syndicats patronaux étaient ce lundi chez le haut-commissaire pour lui exposer leurs doléances. Si les syndicats de salariés ont quitté la réunion sans vouloir s’adresser à la presse, le patronat souhaite que soit mis en place un protocole clair pour les personnes, dont le nombre va augmenter, qui ne pourront se rendre au travail en attendant d’être certains de leur statut sanitaire. Une réunion entre syndicats, État et Pays est prévue mercredi matin.

Une heure et demie de réunion ce lundi en fin de journée, entre les syndicats et le haut-commissaire Dominique Sorain. À la sortie, les syndicats signataires du préavis de grève ont évité la presse, et ce sont donc les représentants de la CPME et du Medef-PF qui ont rendu compte des discussions.

Christophe Plée de la CPME résume les deux problématiques principales évoquées durant la rencontre : le statut des salariés dont les absences imposées par la veille sanitaire ne sont pas prises en charge par la CPS, et les restrictions aux entrées sur le territoire.

« Les syndicats de salariés, eux, analysent plutôt ça sur une problématique de gens entrants, qu’on ne contrôle pas assez et qui veut dire un risque de propagation de plus en plus forte, dit Olivier Kressmann du Medef-PF. Mais le covid n’est pas prêt de s’arrêter, on l’a encore pour un bon bout de temps, et il faut s’organiser pour que ça ne vienne pas mettre à plat l’économie. » Pour le Medef-PF, l’urgence est avant tout de clarifier les procédures et la prise en charge par la CPS des salariés qui ne pourront se rendre au travail en attendant le résultat des tests et des enquêtes sanitaires.

Si le patronat souhaite l’appui de l’État pour ne pas fermer la Polynésie à ses approvisionnements, il est aussi conscient que ses demandes relèvent du Pays, qui doit remédier au vide juridique auxquels les entreprises sont confrontées.

«Pour nous ce n’est pas le nombre de positifs qui est important, c’est le résultat net. Aujourd’hui on doit être à 500 avec 200 guéris, ça fait 300 personnes net, mais demain on peut être à 1 000 ou 2 000, et il y aura autant de personnes contact derrière, il faut se préparer à vivre avec tout ça. »

Quant à la caisse de chômage évoquée dans le préavis de grève, pour Olivier Kressmann « le sujet n’est pas là, d’ailleurs ça ne fait pas partie des points qui sont vraiment mis en avant par les syndicats de salariés. » Le sentiment qui prédominait hier soir était que les syndicats de salariés souhaitaient être entendus – ils n’ont pas été reçus par le gouvernement depuis la réouverture des liaisons internationales – et que le préavis de grève était leur seule carte pour provoquer des discussions. Une rencontre entre les syndicats de salariés, le patronat, le Pays et l’État est prévue pour mercredi matin.

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