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Les tavana entre colère et appel à l’apaisement

© Présidence

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La décision d’Edouard Fritch de suspendre 20 arrêtés de subventions pour les communes suscite des réactions assez diverses chez les tavana… Pour l’élu indépendantiste de Faa’a, Moetai Brotherson, le président du Pays est « revenu aux fondamentaux du Tahoeraa ». Mais plusieurs maires des îles appellent à la reprise du dialogue avec le gouvernement.

Lors de la conférence de presse de mardi à la présidence ayant trait à la résolution prise par les tavana lors du congrès des communes, le président n’a pas caché son « amertume ». « Faut-il revenir comme avant où les tavana étaient obligés de faire allégeance au président ? », s’est interrogé Edouard Fritch. La réponse ne s’est pas faite attendre. Mercredi, le conseil des ministres a décidé la suspension de l’étude de 20 dossiers de subventions aux communes. Pour le troisième adjoint au maire de la commune de Faa’a, Moetai Brotherson, « ce n’est pas une décision du conseil des ministres mais bien celle d’Edouard Fritch » qui découle de la fameuse résolution prise lors du congrès des communes.

De son côté, le tavana de Makemo, Félix Tokoragi, réaffirme que « les décisions concernant la résolution ont été ouvertes et claires. Et tout les tavana en leur âme et conscience savaient la teneur de cette résolution ». Pour ce tavana des Tuamotu, l’attitude du gouvernement et notamment du président Edouard Fritch démontre que les maires ont été « entendus » : « Cela nous permettra d’apporter plus d’explications sur les problèmes que l’on rencontre dans nos atolls ».

Entre ces deux positions, le tavana de Tahuata et président de la communauté de communes des îles Marquises (CODIM), Félix Barsinas, regrette l’attitude d’Edouard Fritch. Mais comme le tavana de Makemo, il « invite tout le monde à une table ronde » et à ne pas en rester là. Selon lui : « notre préoccupation à tous c’est de donner du travail à tous nos jeunes ».

De son côté, le président du SPC, Cyril Tetuanui, n’a pas souhaité s’étendre sur la décision d’Edouard Fritch : « C’est la décision du conseil des ministres et le SPC ne va pas s’en mêler ». Un courrier devrait être envoyé au président du Pays pour lui demander une audience.

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