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L’Êtat fait le bilan de son action en mer

©CP/Radio1

Le haut-commissaire et le commandant supérieur des forces armées en Polynésie française ont présenté ce jeudi matin le bilan de l’action de l’État en mer. 360 opérations de sauvetage, 2 290 navires de commerces et 1 257 navires de pêche étrangers suivis, et 25 voiliers contrôlés au nom de la lutte anti-stupéfiants font partie des chiffres les plus marquants de l’année 2021. 

Haut-commissariat, Marine nationale (dont la gendarmerie maritime), Affaires maritimes, Gendarmerie, Douanes, police aux frontières et sécurité civile : en Polynésie, ils sont chargés de l’action de l’État en mer, en lien aussi avec plusieurs services du Pays. Leur bilan 2021 a été présenté par le contre-amiral Jean-Mathieu Rey et le haut-commissaire Dominique Sorain.

208 personnes ont été secourues en mer lors de 360 opérations de sauvetage. On compte 5 décès et 6 disparitions. La conférence de presse était aussi l’occasion pour le haut-commissaire d’un rappel à la prudence, en évoquant les 70 heures de recherches, 24 heures de survol en Gardian sur 3 jours, le déroutage de l’A400M pour secourir des personnes parties de Takaroa : un coût de 60 millions de Francs qui aurait pu être évité par une balise à 60 000 Fcfp. On note également l’opération d’assistance au Xavier-Maris Stella, remorqué durant trois jours vers le port de Papeete, le sauvetage de 7 personnes, dont Cyril Tetuanui, à bord du bonitier Lady Lana naufragé aux abords de Raiatea, ou le sauvetage d’un homme tombé à la mer près de Tubuai.

La surveillance de la navigation fait aussi des missions principales de l’État – 2 290 navires de commerce en transit ont été suivis par le JRCC – et la lutte contre les activités illicites en est une autre : on note 25 signalements de voiliers suspects, la plupart du temps émanant de services de renseignements étrangers qui repèrent à Panama de possible trafiquants de stupéfiants, souvent parce que la composition de l’équipage est inhabituelle. Trois d’entre eux ont été contrôlés par la Gendarmerie et les Douanes. Un trafiquant de tortues a été intercepté.

Au chapitre « protection des ressources marines », ce sont 1 060 heures de mer qui ont été dédiées à la surveillance des pêches. 1 257 navires de pêche étrangers ont été suivis tout le long de leur transit dans la ZEE, 218 d’entre eux ont été survolés par les Gardian, et une vingtaine d’inspections en mer ont été réalisées, détaille le haut-commissaire.

Aucun navire de pêche étranger n’a été trouvé en infraction dans la zone économique exclusive. L’État a également coordonné une intervention majeure, suite à l’échouement du Ping Tai Rong 49 sur l’atoll de Anuanurunga en juillet dernier, dont il ne reste pratiquement plus aucune trace, explique le contre-amiral Jean-Mathieu Rey.

Enfin l’un des succès majeurs de la coopération Etat-Pays au sein de la commission maritime mixte l’an dernier a été la définition et la mise en oeuvre des voies de navigations recommandées dans les Tuamotu, et d’une zone interdite à la navigation pour les grands navires autour de Fakarava. Les premiers travaux sur la création d’un réseau régional de garde-côte ont eu lieu au dernier trimestre 2021 et un séminaire est prévu à Tahiti en 2023.

 

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1 Commentaire

  1. Tohivea
    11 février 2022 à 7h39 — Répondre

    Trois navires et deux avions pour surveiller une zone grande comme l’Europe… Il faudrait une vraie base navale avec une vraie flotte « à L’américaine ». Sinon, c’est du bricolage pour occuper le terrain qui « est à nous » comme dit l’amiral…

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