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L’hépatite B éradiquée chez les enfants polynésiens

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Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a reçu mardi après-midi, des mains du Docteur Pastore de l’Organisation Mondial de la santé (OMS) région Pacifique Ouest, la certification de l’élimination de l’hépatite B chez les enfants polynésiens. Le résultat d’une longue politique de vaccination massive. L’hépatite n’a pour autant pas disparu de Polynésie.

C’est à partir de 1992 que la Polynésie a mis en place une politique de vaccination dès la naissance contre l’hépatite B, puis une politique de rattrapage des vaccins  à partir de 1995. En 2003, quand le comité régional du Pacifique occidental de l’Organisation mondiale de la santé a décidé de cibler l’hépatite B, le fenua avait donc déjà un peu d’avance. Pour autant, en 2005, le Pays a décidé de réduire la séroprévalence, c’est-à-dire la présence du marqueur d’infection, à – de 2% de personnes testées. En 2007, la couverture vaccinale, c’est-à-dire le nombre d’enfants vaccinés, passe à 95%. La Polynésie a alors fait la démarche d’une certification d’élimination de l’hépatite B sur les enfants auprès de l’OMS. Une certification remise au ministre de la Santé, Jacques Raynal, mardi après-midi, par le médecin épidémiologiste de l’OMS pour la région Pacifique Ouest. Le Docteur Roberta Pastore explique la déroulé de l’étude de certification.

Pour autant, l’hépatite B n’est pas éradiquée en Polynésie et les personnes non vaccinées, ou dont le vaccin n’a pas été correctement conservé, peuvent contracter la maladie. L’hépatite B a des conséquences sur les actions du foie, et peut conduire à un cancer. Pour ces malades, l’OMS a aussi mis en place une politique de santé particulière. La Polynésie n’est pas isolée, 19 autres pays du Pacifique ont obtenu la même certification. Mais certains territoires peinent encore à mettre en place des campagnes de vaccination efficaces.

L’hépatite B n’est pas le seul vaccin administré sur le fenua. Il y a aussi la rougeole, le tétanos ou encore la poliomyélite. Des vaccins « mis à l’honneur » du 24 au 26 avril pour la semaine mondiale de la vaccination. Deux réunions avec les professionnels de santé sont prévues mais surtout une conférence publique du Professeur René Migliani, médecin épidémiologiste de l’école du Val-de-Grâce. Le professeur y expliquera de façon simple le rôle d’un vaccin et son action. Le Pr René Migliani concède sans détours : « il y a une défiance au sujet des vaccins ». Le but est donc de convaincre de l’utilité publique de se faire vacciner et de faire vacciner ses enfants.

Pratique :

Conférence du Professeur René Migliani : jeudi 25 avril à 18 heures dans l’amphithéâtre de l’UPF.

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1 Commentaire

  1. Iritahua
    25 avril 2018 à 7h47 — Répondre

    Encore des bobards.

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L’hépatite B éradiquée chez les enfants polynésiens