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L’Hermione : un retour en fanfare à Brest

Après Brest, cette réplique d’une frégate du général La Fayette se rendra à Bordeaux, puis à Rochefort.

C’est lundi à 13 heures 15 que l’Hermione est passé devant le « phare du Petit Minou » qui marque l’entrée de la rade de Brest, en Bretagne. Accompagnée par plusieurs dizaines de bateaux, la réplique de la frégate du général La Fayette, parti combattre à son bord aux États-Unis au 18e siècle, met ainsi fin à un voyage de quatre mois qui l’aura amenée outre-Atlantique où, en juillet dernier, elle a pu saluer la Statue de la Liberté à New York.

Six coups de canon. L’Hermione n’était pas seule lors de ce retour en fanfare dans l’Hexagone. Devant elle, contrastant par sa modernité, la « Latouche-Tréville », une frégate en acier, sortie deux siècles plus tard des arsenaux de la marine, ouvrait la mer, tandis que la « Recouvrance », symbole de Brest et réplique d’une goélette aviso de 1817, fermait élégamment la marche. L’Hermione, qui a tiré six coups de canons à son arrivée, était également accompagnée d’une armada de bateaux, voiliers de plaisance et vieux gréements avec leurs traditionnelles voiles rouge acajou. Des sonneurs de bagad, formation traditionnelle bretonne, accompagnaient aussi la manœuvre mais en musique, depuis le coquillier de 1948 Général Leclerc.

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FRED TANNEAU / AFP

Un « village à terre ». L’Hermione restera jusqu’au 17 août dans le port finistérien. Un « village à terre » dédié proposera aux visiteurs une exposition sur le navire, mais aussi des démonstrations et initiations nautiques, des débats et des rencontres avec les membres de l’équipage, pour entendre le récit de leur odyssée. 80 personnes ont vécu le périple de l’Hermione à bord, dont 60 volontaires.

À son programme : Bordeaux, Rochefort et de nouveau Brest. Au terme de cette étape bretonne, le trois-mâts prendra la direction de Bordeaux, où il s’était déjà amarré avant son départ pour l’Amérique, en octobre 2014. 13.000 personnes s’étaient alors pressées pour visiter le bâtiment.

Puis il regagnera son port d’attache, Rochefort, en Charente-Maritime, là où fut construite en 1779 la frégate originale. Il sera de nouveau à Brest l’an prochain, pour les Fêtes maritimes internationales, le grand rassemblement de la voile et des gens de mer.

L’histoire glorieuse de la première Hermione. C’est Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, qui est le père de la première Hermione. Issu d’une famille auvergnate, il prend le chemin de l’Amérique en 1777 alors qu’âgé de 20 ans, il est encore mineur. Il s’engage dans les rangs des « patriotes » désireux de mettre fin à la colonisation anglaise en Amérique du nord. De retour en France, il arrive à convaincre Louis XVI de leur venir en aide. C’est ainsi qu’en mars 1780, le général La Fayette embarque à bord de l’Hermione pour débarquer à Boston le 28 avril. Dès le mois de juin, le valeureux navire connaît sa première bataille, au cours de laquelle il tire 260 coups de canons contre des cibles anglaises. Après plusieurs autres combats, l’embarcation revient en France en 1782 où elle disparaît en 1793 au large du Croisic après avoir touché des hauts-fonds. Il aura fallu attendre 2014 pour voir naître sa réplique après 17 années de chantier.

Source : Europe1

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