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Licenciés, ils sont prêts à faire sauter leur usine

--- © PHOTOPQR-VOIX DU NORD-Pierre Le Masson

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Les salariés de l’imprimerie VG Goossens refusent de partir sans plan social. Certains se sont mis en grève de la faim, les autres ont piégé le bâtiment.

Le désespoir est total à Marcq-en-Baroeul dans le Nord. Les employés de l’imprimerie VG Goossens vivent nuit et jour dans leur usine condamnée dans l’espoir d’obtenir des indemnités de licenciement. Soucieux d’apaiser le climat social tendu, le préfet du Nord a proposé vendredi la tenue d’une réunion « avec toutes les parties prenantes mardi », a indiqué la préfecture.

Une guerre d’usure. Certains ouvriers sont en grève de la faim depuis une semaine comme Stéphane Schillers, manutentionnaire de 48 ans et père de dix enfants, et Bruno Vansteenkiste, 48 ans et père de deux enfants. Les deux hommes ont assuré au micro d’Europe 1 être « prêts à aller jusqu’au bout ». Les employés ont installé des bombonnes de gaz sur le toit et dans le bâtiment, prêts à tout faire sauter s’ils ne sont pas entendus. Maigre satisfaction, cette action « a attiré l’attention des pouvoirs publics », explique un responsable syndical au micro d’Europe 1.

Des réunions qui se multiplient. Le préfet propose de tenir « une réunion avec toutes les parties prenantes mardi à 16h30 pour faire le point sur la situation et préparer les échéances à venir. Les salariés ont accepté d’y participer ». Réponse d’Olivier Debels, représentant syndical : « Pour l’instant il n’y a pas d’avancées, cela fait deux mois qu’on a des réunions… ». « On a une réunion lundi à la région » également, a-t-il ajouté. « On attend la suite ».

Une liquidation sans PSE. Le tribunal de commerce a prononcé le 5 septembre la liquidation judiciaire de l’imprimerie, qui appartient au groupe belge Van Genechten Packaging et compte 127 salariés. Selon Pascal Catto, secrétaire général URI CFDT Nord/Pas-de-Calais, le groupe s’est vu « retirer toute obligation de financer un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) ». Les salariés ne l’entendent pas de cette oreille car selon le secrétaire général, le groupe « fait des bénéfices et a de bons résultats ». Les travailleurs demandent deux millions d’euros d’indemnité de licenciement, VS Goossens en propose 100.000, selon France 2.

Source: Europe 1

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