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L’IEOM accueille son nouveau directeur

©CP/Radio1

Fabrice Dufresne, qui était depuis 2016 directeur adjoint de l’Institut d’émission d’Outre-mer à Paris, prend la direction de l’IEOM en Polynésie française. Il succède à Claude Periou, qui prend sa retraite cette semaine. 

À 66 ans, l’heure de la retraite a sonné pour Claude Périou qui dirigeait l’IEOM au fenua depuis juillet 2016. Économiste de formation, il avait débuté sa carrière en 1978 à la Socredo, devenant directeur général adjoint en 1987. Après un passage à La Réunion à la tête de la Sofider, il rejoint en 2002 le siège parisien de l’Agence française de développement (AFD) comme directeur général de Proparco. De 2006 à 2010, il préside le conseil d’administration de la Socredo, puis retourne à la direction générale de Proparco où il reste jusqu’en 2016. Claude Périou prend sa retraite en Polynésie. Il siège notamment au conseil d’administration de Tahiti Tourisme.

Fabrice Dufresne, 56 ans, est issu de la prestigieuse École normale supérieure (magistère d’économie, DEA monnaie, finance, banque). Il débute sa carrière à la Banque française du commerce extérieur, puis il est VAT à l’IEOM de Polynésie française. Après un bref passage à la Banco di Roma, il réintègre l’IEOM en 1992, d’abord à Paris, puis à la Martinique, en Nouvelle-Calédonie, de nouveau à la Martinique avant de rentrer au siège parisien où il est responsable du pôle Outre-mer à la direction des ressources humaines de 2005 à 2009. Suivront trois ans en tant que directeur de l’IEDOM (Institut d’émission des départements d’Outre-mer) et de l’AFD à Saint-Pierre et Miquelon jusqu’en 2012. Il est ensuite directeur de l’IEDOM en Guyane de 2012 à 2016. Depuis 2016, Fabrice Dufresne était directeur adjoint de l’IEDOM et de l’IEOM à Paris.

Fabrice Dufresne, qui assistait ce lundi à la présentation du bilan économique 2002-2018 du Cérom (comptes économique rapides pour l’Outre-mer, un partenariat entre l’ISPF, l’AFD et l’IEOM) veut se montrer optimiste. « Lorsque l’ISPF sortait une évaluation de pertes d’activité et une estimation du PIB 2020, j’avais en tête entre -15 et -20%. Les évaluations vont être progressivement affinées, et on s’oriente plutôt vers 8 à 12% de perte de PIB pour l’année, ce qui montre que l’économie polynésienne a une capacité de rebond aussi forte que celle qui est observée dans l’Hexagone. »

L’IEOM, qui fait office de « banque centrale » pour les collectivités ayant pour monnaie le franc Pacifique, a été et sera encore au rendez-vous pour conduire la politique monétaire, et injecter des liquidités dans le système bancaire par son mécanisme de réescompte. Depuis le début de la crise, ce sont ainsi plus de 100 milliards de Fcfp qui ont été mis à disposition des établissements bancaires, soit « près de 7% du PIB des collectivités du Pacifique. L’IEOM a contribué de manière massive à la mise en place de ce bouclier monétaire pour préserver à la fois le financement des entreprises et le financement des ménages. »  Une nouvelle ligne de refinancement de 25 milliards de Fcfp, à taux zéro sur une durée de 36 mois, vient d’être mise en place pour « pérenniser la relance », dit Fabrice Dufresne, et doit être suivie d’une autre dans les mêmes proportions.

 

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2 Commentaires

  1. RICHMOND JASMINE
    29 septembre 2020 à 6h30 — Répondre

    Bravo Claude pour ce long parcours riche en expériences et connaissances. Profites bien de ta retraite. Gros bisous

  2. 29 septembre 2020 à 8h15 — Répondre

    Bonne retraite M. Periou, vous avez fait du bon travail.

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