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Ligue de champions: Di Maria peut-il rallumer la lumière au Paris SG ?

Paris (AFP) – Alors que le Paris SG peine dans le jeu et navigue dangereusement en plein brouillard, Angel Di Maria, recruté l’an passé pour gagner la Ligue des champions, sera particulièrement attendu face à Arsenal, mardi (20h45), pour remettre à l’endroit son équipe et enfin lancer sa saison.

Face aux Gunners, tout ne reposera évidemment pas sur l’ailier argentin. Mais Zlatan Ibrahimovic étant parti faire le show à Manchester United, le PSG est pour l’heure encore bien orphelin de sa plus grande star, de son meilleur buteur et d’un de ses plus charismatiques leaders.

Il faut donc bien que quelqu’un reprenne, sinon le flambeau, du moins la barre du navire, même si le capitaine Thiago Silva pourrait faire son retour à la compétition, après six semaines d’indisponibilité (hanche).

Or Di Maria, plus que n’importe lequel de ses coéquipiers, est taillé pour la C1, qu’il a remportée avec le Real Madrid en 2014. Un titre européen dont il avait été le grand artisan. 

C’est ce joueur talentueux, déterminant, que Paris a acheté 63 millions d’euros l’été dernier. Un joueur qui doit aujourd’hui plus que jamais prendre les choses en mains. Car si la route sera forcément longue et incertaine avant de rêver à un sacre du printemps, l’instant T requiert déjà toute l’implication de l’Argentin.

– Pourvoyeur de ballons –

Lors de ses deux derniers matches, Paris a en effet étalé toutes ses insuffisances du moment. En panne dans le jeu, en panne de confiance, le quadruple champion de France a concédé sa première défaite à Monaco (3-1) il y a deux semaines, avant de concéder vendredi dans les derniers instants un nul à domicile contre Saint-Etienne (1-1).

Unai Emery est un nouvel entraîneur déjà sous pression, alors que les nouveaux joueurs comme les anciens peinent à assimiler sa méthode et encore moins à l’appliquer. Dans ce contexte, Di Maria doit être un leader, un de ceux qui montrent la voie.

Auteur d’une bonne préparation et de deux passes décisives contre Metz lors de la 2e journée (3-0), « el fideo » (le spaghetti) est ensuite rentré dans le rang comme tous ses coéquipiers à Monaco, avant d’effectuer deux matches pleins avec l’Argentine contre l’Uruguay (1-0) et au Venezuela où il a donné une passe décisive (2-2).

Rentré jeudi de son périple sud-américain, il n’avait évidemment pas les jambes pour peser sur la dernière demi-heure face aux Stéphanois. Mais à présent que le rythme d’un match tous les trois jours débute, Paris espère bien le voir en pleine possession de ses moyens face à Arsenal.

Globalement sa mission reste inchangée: il doit être le pourvoyeur numéro un de ballons de but à l’avant-centre. Chose dont il s’était très bien acquitté la saison passée, avec 23 offrandes en 47 matches officiels avec le PSG (sans oublier 15 buts inscrits).

– Grinta –

Alors qu’Edinson Cavani a la lourde tâche de faire oublier Ibrahimovic et souffre déjà de la comparaison avec pléthore d’occasions non converties en quatre matches (un seul but au compteur), l’ailier argentin n’a d’autre choix que de continuer à alimenter l’Uruguayen.

En outre, sa capacité à renverser le jeu, à l’accélérer, est censée s’inscrire dans l’idée directrice souhaitée par Emery, basée sur un pressing haut et propice aux contre-attaques. Mais pour l’heure, ces deux priorités ont du mal à s’imbriquer. L’énergie, dépensée à presser de façon quasi incessante, manque dès lors qu’il faut rapidement se projeter vers l’avant.

« On doit ne jamais laisser respirer l’adversaire, l’étouffer. C’est un effort à faire. On n’était pas habitué à courir autant, à presser à ce point. Pour l’instant, l’équipe se fatigue un peu à le faire, et n’y parvient toujours pas », disait-il fin août à ESPN.

Deux semaines plus tard, le constat perdure, même si Emery a décidé de revenir à un milieu à trois avec Marco Verratti, Thiago Motta et Blaise Matuidi. Ce qui devrait soulager l’effort défensif de Di Maria et les autres attaquants.

Reste enfin une qualité essentielle que peu ont en eux et qui fait souvent la différence. La grinta. Paris en aura inévitablement besoin face aux Gunners. A ce titre aussi, Di Maria sera scruté.

Angel Di Maria, le 9 septembre 2016 face à Saint-Etienne au Parc des Princes. © AFP

© AFP FRANCK FIFE
Angel Di Maria, le 9 septembre 2016 face à Saint-Etienne au Parc des Princes

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