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L’incroyable affaire du bus de la mairie de Papara

Rocambolesque séance du conseil municipal jeudi à Papara. Les élus étaient réunis pour voter une délibération permettant l’achat d’un bus à un particulier. Mais en pleine séance, le tavana Puta’i Taae a reconnu avoir caché à son conseil que le bus appartenait à un employé de la mairie. Pour ajouter à l’imbroglio, plusieurs élus de la majorité affirment que ce bus appartient en fait à une association composée des élus de la majorité au conseil municipal… Comprendra qui veut.

Les élus de Papara ont été convoqués jeudi en conseil municipal pour étudier notamment une délibération relative à l’acquisition, auprès d’un particulier, d’un bus d’occasion de 36 places assises estimé par un expert immobilier à 3,1 millions de Fcfp. Acquisition destinée à permettre « d’assurer un service de qualité afin de répondre aux diverses attentes de nos administrés ». Mais la délibération a fait bondir quelques élus. L’ancien premier adjoint, Gaston Tunoa, a notamment dû insister pour connaître l’identité du propriétaire de ce bus. Un certain « Henri » selon le maire Puta’i Taae.

Après quelques minutes, sous la pression du conseil municipal, le tavana Puta’i Taae a reconnu, en pleine séance, que la carte grise était en fait au nom du chef du service technique de la commune de Papara, Thomas Ching Hong, justement nommé jeudi après-midi « collaborateur » de Puta’i Taa’e.

Et revoilà l’association Ia ora Papara

L’affaire déjà surprenante a pris encore une autre dimension au cours du même conseil municipal. L’élu de la majorité, Ralph Sanford, assure que ce bus a été acheté récemment par l’association Ia ora Papara, qui comprend les 24 membres de la majorité au conseil municipal. « Un jour ce bus est à Henri, le lendemain à Ia ora Papara, après à Thomas. C’est une salade là, c’est hors la loi là, je vais à la gendarmerie déposer une plainte », lâche l’élu qui affime que le bus a été acheté par l’association au dénommé « Henri » qui l’avait lui-même obtenu « 500 000 à 700 000 Fcfp lors d’une vente aux enchères organisée par l’armée ».

Interrogé lors du conseil municipal, Puta’i Taa’e affirme qu’actuellement « le vrai propriétaire de ce bus est Thomas (Ching Hong) ». Sans jamais démentir que le bus ait pu être acheté par l’association, il explique avoir payé lui-même, avec l’aide de Thomas Ching Hong, l’ensemble des réparations effectuées sur le véhicule pour une somme totale de 600 000 Fcfp.

Mais surtout, le tavana considère que le problème de carte grise peut-être réglé facilement. Il suffit, selon lui, que le fameux « Henri » reprenne la carte grise à son nom, pour que la commune puisse s’en porter acquéreur.

La délibération a finalement été retirée du conseil municipal. Mais le tavana Puta’i Taa’e compte bien la représenter l’année prochaine.

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4 Commentaires

  1. Iritahua
    3 novembre 2017 à 6h12 — Répondre

    Un expert en immobilier connait quoi en automobile. Les magouilles de tous nos dirigeants. Une enquête approfondie dans toutes les communes seraient souhaitables. Nous en avons marre de payer toutes ces taxes qui ne cessent d’augmenter pour le bien être de tous ces magouilleurs.

  2. Nani
    3 novembre 2017 à 13h41 — Répondre

    Oulalala mea ma ma. Po via te mata i te moni. Aue tatou e..Prochaine élection politique – faire signer à ces élus un contrat d’honnêteté et check out direct sans explication si, il y a ingérence et vol de leur part. Une autre idée : prévoir un salaire au SMIG pour les politiciens, on verra si, ils vont continuer LOOOOL vite tangata je vous dis.

  3. tam
    3 novembre 2017 à 13h45 — Répondre

    hahaha!! Cela s’appelle une César salade de magouille agrémenter d’un zeste de corruption aux racines Tahitiennes…

  4. yo
    4 novembre 2017 à 20h32 — Répondre

    tavana c’est quoi ta magouille, n’importe quoi. tu est un saplin

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