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L’intersyndicale veut perturber le port et l’aéroport

L’intersyndicale s’est exprimée mardi après-midi sur le mouvement de grève générale prévu mercredi. Elle affirme qu’aucune marche n’est prévue en ville, qu’aucun « blocage » n’aura lieu, mais qu’elle espère des cessations d’activité dans les deux points stratégiques que sont le port et l’aéroport où ARO no Porinetia et la CSIP comptent de forts soutiens chez les salariés.

L’intersyndicale s’est réunie mardi après-midi pour un point presse sur le mouvement social à venir mardi soir à minuit, pour demander le retrait de la réforme de la retraite du gouvernement. Les leaders syndicaux ont d’abord affirmé avoir attendu en vain un geste du gouvernement depuis le dépôt des préavis jeudi dernier. Ils ont regretté que le seul syndicat « qui n’a pas déposé de préavis de grève a été reçu » par le gouvernement. Les syndicats qui ont affirmé que le démarrage de ce nouveau mouvement social était déjà en soi « un échec ».

Enfin, sur l’organisation de la grève générale, la secrétaire générale de Otahi, Lucie Tiffenat, a assuré qu’il n’y aurait pas de blocage, ni de marche prévue mercredi. Une journée « cool » annoncée par la syndicaliste.

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Le secrétaire général du syndicat Amuitahiraa no te mau rave ohipa (ARO) no Porinetia, Mahinui Temarii, affirme que le personnel du port est prêt et que plus rien ne sortira de Motu uta « à part tout ce qui est périssable ». Selon le syndicaliste, les îles éloignées risquent vite donc d’être touchées et en pénurie de nourriture et d’hydrocarbure. « C’est tout ce qu’on a pour être entendu », affirme le syndicaliste.

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Les syndicats ont tenu à rappeler que leur proposition d’augmenter les cotisations retraite de 2% pourrait engranger un renflouement de la caisse de retraite à hauteur de 2 milliards de Fcfp par an. L’intersyndicale affirme aussi que : « cela fait cinq ans qu’on négocie les grilles de salaire qui n’a jamais été augmentée. Nous avons beaucoup perdu, des emplois, des avantages et il ne faut pas perdre de vue cela. (…) Tous ces paramètre réunis, c’est nous les salariés qui payons le prix fort ».