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L’Irak menacé par une pénurie d’aide alimentaire

INTERNATIONAL – Déjà fragilisé par les conflits confessionnels, le pays est à moitié occupé par l’organisation Etat islamique depuis l’an dernier, contribuant à accroitre un peu plus le nombre de réfugiés.

La distribution d’aide alimentaire à plus de deux millions de personnes en Irak risque de s’arrêter dans deux mois en raison d’un manque de financements, a prévenu dimanche la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour ce pays. La conquête depuis l’an dernier par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) de vastes pans du territoire irakien a forcé plus de trois millions de personnes à quitter leurs foyers et entraîné une crise humanitaire majeure dans ce pays.

Plus de réserves en octobre. « Le ravitaillement en nourriture, qui maintient plus de deux millions de personnes en vie, va s’arrêter en octobre. Nous avons environ huit semaines pour éviter que ce soit le cas », a indiqué Lise Grande. « Il permet à l’heure actuelle à des familles de compléter leur besoin en nourriture. On s’attend à ce que ces besoins augmentent considérablement quand cet apport aura cessé », a-t-elle ajouté.

Des appels aux dons sans grand effet. Début juin, l’ONU avait lancé un appel aux dons pour recueillir 500 millions de dollars afin de financer la crise humanitaire en Irak. « Sur cette somme, nous avons reçu à ce jour 100 millions de dollars », a expliqué Mme Grande. « Nous pensons que des dizaines de millions de dollars vont encore nous parvenir mais, d’après nos calculs, nous ne serons encore qu’à mi-chemin (de l’objectif) ».

Cette somme de 500 millions de dollars est un minimum pour assurer le financement de l’aide alimentaire aux déplacés, selon la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Irak. Le manque de financement a déjà entraîné la discontinuation de programmes d’aide humanitaire en Irak, notamment dans le domaine de la santé.

La chute du cours du pétrole n’arrange rien. L’Irak est d’autant plus fragilisé que sa principale source de richesse, l’or noir, se vend depuis des mois à des tarifs très bas. Résultat, des devises qui rentrent mal au moment même où Bagdad manque cruellement d’argent. Ce qui a conduit le FMI à accorder fin juillet une aide d’urgence de 1,2 milliard de dollars à l’Irak. Un prêt censé répondre au « double choc (…) de l’offensive de l’EI et de la chute des cours mondiaux du pétrole (qui) ont profondément aggravé le déficit de l’Etat et provoqué un déclin de ses réserves internationales », écrit Mitsuhiro Furusawa, un des directeurs adjoints du FMI, cité dans le communiqué.

Source : Europe1

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