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L’opposition s’indigne de la création de la TVA sociale

Assemblée-Géros

©LR-Radio1

Si l’opposition a voté la réforme de la gouvernance de la PSG présentée par le gouvernement ce jeudi à l’assemblée, elle a vivement critiqué la fameuse TVA sociale (une contribution de solidarité de 1,5% portant sur les livraisons de biens et les prestations de services) et le risque d’aggravation de l’inflation. 18 élus de l’opposition ont voté contre ce texte.

Tout avait bien commencé avec ce premier texte sur la réforme de la PSG. Les élus de l’opposition prenaient tour à tour la parole pour féliciter le gouvernement de prendre enfin les choses en main. Nuihau Laurey, représentant non-inscrit, a confirmé que la gestion unifiée de la gouvernance proposée dans le texte était « une avancée nécessaire proposée depuis longtemps ». Éliane Tevahitua du Tavini a également annoncé le soutien de son groupe au projet de loi du Pays tout en nuançant ce changement de gouvernance qui « ne changera pas les difficultés chroniques de la Caisse de prévoyance sociale » et surtout en exprimant le désaccord du Tavini sur la mise en place de la TVA sociale. La TVA sociale… Si le gouvernement loue son propre « courage » à mener une réforme compliquée alors que les élections s’annoncent, l’opposition s’indigne de la création de ce nouvel impôt. Pour Antony Géros, « le gouvernement a fait le choix de la facilité. Le fruit de ces mesures ne répondra en rien aux objectifs que vous vous êtes fixés », a-t-il prévenu. Le représentant du Tavini prévoit « une sacrée inflation » avec cette TVA sociale.

Pour Nicole Sanquer, la TVA sociale est « injuste » : « Vous parlez d’une mesure qui s’appuie sur la solidarité de ceux qui ont les moyens mais la TVA sociale va toucher l’ensemble de la population. Vous demandez aux Polynésiens de payer vos mauvais choix. » Son voisin de séance, Nuihau Laurey critique lui aussi un texte qui « n’est pas une réforme fiscale mais une série de hausse d’impôts. » Le représentant avait une autre solution : réduire la dépense publique. Le représentant critique fortement ce président qui « augmente massivement les impôts dans un contexte où les prix augmentent beaucoup et en même temps décide de recruter plus de 300 nouveaux fonctionnaires, ce qui va coûter plus de 2 milliards chaque année, et investit dans la construction d’un nouveau bâtiment administratif qui va coûter près de 4 milliards. Est-ce que ces dépenses vont permettre à la Polynésie de redécoller économiquement ? Je ne pense pas. » Par contre, en réduisant le nombre de représentants à l’assemblée, il y aurait des économies, insiste Nuihau Laurey.

Pour Nuihau Laurey, la TVA sociale va « renforcer la domination des grands groupes qui maîtrisent toutes les étapes » de la commercialisation, et les solutions choisies par le gouvernement sont « l’aveu d’un échec. L’échec d’un président qui n’a pas de plan ».

Teura Iriti est sur la même longueur d’onde que tous les représentants siégeant à gauche de l’hémicycle : la réforme de la PSG est nécessaire mais la TVA sociale ne leur convient pas. Pour la représentante du groupe Tahoeraa, c’est parce que le gouvernement est au pied du mur qu’il met en place ce nouvel impôt.

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