ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ

L’UPF va alimenter le Centre de mémoire sur le nucléaire

© Radio 1

Le Pays et l’Université de la Polynésie ont signé lundi midi une convention pour un programme de recherche « Histoire et mémoire des essais nucléaires en Polynésie française ». Ces études, menées sous forme de recherches et d’enquêtes de terrain, serviront à alimenter le Centre de mémoire du fait nucléaire actuellement à l’étude au fenua.

En 2016, l’ancien président de la République, François Hollande, avait relancer la promesse de la mise en place d’un Centre de mémoire du fait nucléaire en Polynésie. En janvier dernier, la ministre des Outre Mer, Annick Girardin, a promis son ouverture avant la fin du mandat d’Emmanuel Macron. Lundi midi, le président du Pays, Edouard Fritch, et la vice-présidente des recherches de l’Université de Polynésie, Nabila Gaertner-Mazouni, ont signé une convention relative à la mise en œuvre du programme de recherche « Histoire et mémoire de essais nucléaires en Polynésie française ».

Le but de ces études est « de nourrir le centre de mémoire des essais nucléaires », explique Edouard Fritch. Les universitaires ont pour mission de retracer l’histoire politique et humaine de l’installation du centre d’expérimentation du Pacifique et ses conséquences.

Plus précisément, ce programme de recherche va démarrer le 1er novembre prochain et se dérouler jusqu’au 31 décembre 2020. Le professeur d’Histoire spécialiste du fait nucléaire, Renaud Meltz, ancien de l’UPF et aujourd’hui à l’université de Haute-Alsace, codirige les recherches avec le professeur Eric Conte, directeur de la maison des sciences de l’Homme du Pacifique. Les recherches vont s’organiser en deux phases : « comprendre » avec la rédaction de l’histoire factuelle du CEP en s’appuyant sur différentes archives, et « témoigner » avec le recueil des expériences de vétérans et de la population. Nabila Gaertner-Mazouni détaille le contenu de ces deux axes.

Pour ce qui est de l’ouverture de nouvelles archives, « les discussions sont en cours », explique la vice-présidente des recherches de l’UPF, « pour l’instant il n’y a pas d’accord concret mais il y a une vrai volonté partagée ».

En attendant, le travail a en réalité déjà commencé. Deux étudiantes polynésiennes en validation de leur CAPES d’Histoire mettent en forme l’enquête de terrain en réalisant les questionnaires. Pour Nabila Gaertner-Mazouni, ces enquêtes de perception, « très larges », seront le moyen de confronter les différentes visions des essais nucléaires en fonction des âges et des situations géographiques.

En tout, une dizaine d’enseignants-chercheurs participeront au programme de recherche. De son côté, la participation du Pays s’élève à près de 16,5 millions de Fcfp.

Article précedent

Le répondeur de 7h30, le 22/10/2018

Article suivant

Un avion d’ATN coincé à Roissy

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

L’UPF va alimenter le Centre de mémoire sur le nucléaire