INTERNATIONAL

Macron enterre l'idée de rejoindre la primaire du PS

Paris (AFP) – Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle de 2017, a enterré jeudi l’idée de rejoindre la primaire organisée par le PS, affirmant ne pas vouloir « se perdre dans (ses) chicayas ».

« Je suis clair depuis le début. On m’a beaucoup reproché quand j’étais ministre de ne pas être au Parti socialiste. Les mêmes aujourd’hui me demandent d’aller à cette primaire, M. Cambadélis par exemple », a déclaré sur BFMTV et RMC M. Macron, particulièrement irrité par le Premier secrétaire du PS.

« Quand ça ne l’arrangeait pas, j’étais un ministre d’ouverture. Et maintenant qu’en effet ce rassemblement de progressistes que nous avons construit commence à leur faire peur, il faudrait qu’on aille se perdre dans les chicayas (les querelles) de la primaire », a dit l’ex-ministre de l’Economie.

Le fondateur du mouvement En Marche! a cité plusieurs pistes de son programme qu’il pourrait développer lors d’un meeting samedi à Paris.

Pour « diminuer l’écart entre le salaire brut et le salaire net », l’ex-ministre veut « supprimer les cotisations maladie et les cotisations chômage » que paient les salariés et les indépendants. Il financerait cette mesure « par de la CSG », qui « a une base beaucoup plus large », incluant les actifs, les retraités et les revenus du capital. 

« Toutes les petites retraites auront leur pouvoir d’achat protégé », a-t-il dit. 

A propos du temps de travail, M. Macron a estimé que la société entrait « dans un monde où selon les âges de la vie on a des préférences différentes ». « Dire pour toute la France, pour tout le monde, pour tous les âges, on va travailler 35 heures par semaine, c’est sans doute un peu réducteur », a-t-il dit.

– STABILITE FISCALE – 

Plaidant pour plus de « stabilité » fiscale, il a également proposé de « ne pas toucher un impôt plusieurs fois dans le quinquennat ». 

M. Macron a déclaré vouloir « aller au bout » de la réforme des Prud’hommes, en instaurant « un plafond et un plancher en fonction des moyennes observées » en matière d’indemnités de licenciement.

Il s’est dit favorable à la mise en place d’un « système de bonus-malus » qui « favorise dans les cotisations que payent les entreprises, le recours autant qu’on le peut aux CDI par rapport aux CDD », et à un « système qui égalise les droits dans l’assurance chômage ».

« Je m’engage ici à ce que sur la santé on ne modifie rien, on ne retranche aucun droit, on ne dérembourse aucun soin », a-t-il ajouté.

Sur l’environnement, l’ancien ministre a plaidé pour une réduction des « avantages » accordés à l’industrie du diesel, en leur permettant par l’investissement « de progressivement se transformer ».

Plaidant pour un « marché unique de l’énergie » européen, M. Macron s’est dit favorable à une réduction progressive de la production nucléaire, rappelant qu’elle garantissait « une indépendance sur le plan énergétique » mais présentait « toujours un risque ».

M. Macron a plaidé pour une politique commerciale européenne « avec les grandes zones de la planète » pour « défendre nos intérêts et préférences collectives ».

M. Macron a également lancé un appel aux maires de France pour parrainer sa candidature via une plateforme en ligne « les élus avec Macron ».

Emmanuel Macron le 5 décembre 2016 à New York. © AFP

© AFP Eduardo Munoz Alvarez
Emmanuel Macron le 5 décembre 2016 à New York

Article précedent

Italie: la crise est officiellement ouverte, le président consulte

Article suivant

A 108 ans passés, le doyen des Français vit toujours chez lui

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Macron enterre l'idée de rejoindre la primaire du PS