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Maison de retraite: chasse à l'homme après le meurtre d'une femme

Montferrier-sur-Lez (France) (AFP) – Les gendarmes cherchaient toujours activement vendredi matin le meurtrier d’une aide-soignante, tuée de plusieurs coups de couteau dans une maison de retraite jeudi soir, dans le village de Montferrier-sur-Lez (Hérault), près de Montpellier.

Les enquêteurs ont retrouvé une arme factice longue dans un véhicule garé à proximité des « Chênes verts », l’établissement accueillant d’anciens missionnaires où les faits ont eu lieu, selon des sources proches du dossier.

Autour de la maison de retraite, des barrages de gendarmerie étaient déployés et les véhicules étaient fouillés.

Depuis jeudi soir, les gendarmes recherchent l’homme cagoulé qui a fait irruption armé d’un couteau et d’un fusil dans l’établissement, selon des sources proches de l’enquête, avant de ligoter les deux aides-soignantes présentes et d’en tuer une, âgée de 54 ans. La deuxième, choquée mais saine et sauve, a réussi à s’enfuir et à donner l’alerte.

« En l’état de l’enquête, aucun élément ne permet de caractériser les motivations » du meurtrier, a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi le procureur de la République à Montpellier Christophe Barret.

Les 59 religieux pensionnaires de cet établissement, tous indemnes, très âgés et pour certains impotents, « ont été réveillés par l’intervention des gendarmes », a raconté à l’AFP l’archevêque de Montpellier, Pierre-Marie Carré. 

« Tout le monde est sous le choc de ce qui s’est passé cette nuit, l’aide-soignante était connue et appréciée par tous », a-t-il ajouté. Il a insisté sur le fait que les religieux « ne se sentent pas agressés en tant que prêtres catholiques, ils sont choqués par cet homicide ».

Une aide-soignante de l’EHPAD qui se rendait sur les lieux jeudi matin était en pleurs devant le barrage des gendarmes. Interrogée sur d’éventuelles menaces qui auraient pu viser la maison de retraite, elle a assuré ne pas en avoir eu connaissance.

– « Il n’y avait pas d’alarme » –

Le compagnon de la victime est arrivé sur les lieux vers 01H00, très inquiet après avoir entendu les informations sur le drame et ne parvenant pas à la joindre au téléphone. « Elle est partie à 8h du soir, puis elle ne reviendra pas à 06H30 du matin… Elle était d’une gentillesse ! Comment on peut lui faire du mal comme ça ? Elle est morte et moi je suis détruit, c’est terrible », a déclaré le quinquagénaire sous le coup de l’émotion à la presse. 

« On en avait déjà parlé de ça, j’ai dit +n’importe qui peut rentrer là-dedans+ et c’est le cas. Il n’y avait rien de protégé, il n’y avait pas d’alarme, il n’y avait pas de gardien, il n’y a rien. », a-t-il ajouté.

L’établissement accueille des religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines, une communauté de missionnaires catholiques européens, africains et asiatiques, qui compte un millier de membres, prêtres et laïcs, selon son site internet.

Six ou sept laïcs et autant de religieuses sont aussi accueillis dans cette maison de retraite bordée par un parc lui-même adossé à un massif forestier, en bordure de Montferrier-sur-Lez, une commune limitrophe de Montpellier. 

La section de recherche de la gendarmerie de Montpellier et le SRPJ ont été saisis de l’enquête.

L’hypothèse terroriste n’est à ce stade pas privilégiée, selon une source proche de l’enquête, alors que la France est frappée depuis près de deux ans par une vague d’attentats jihadistes sans précédent. Ces attaques ont fait 238 morts, dont un prêtre tué en pleine messe fin juillet à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. 

Barrage de gendarmes le 25 novembre 2016 sur la route menant à la maison de retraite de Montferrier-sur-Lez. © AFP

© AFP PASCAL GUYOT
Barrage de gendarmes le 25 novembre 2016 sur la route menant à la maison de retraite de Montferrier-sur-Lez

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