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Malaise aux affaires sociales : les syndicalistes ne lâchent pas

©Wallis Gleize

Comme annoncé depuis la semaine dernière, les agents de la Direction des Solidarités, de la famille et de l’égalité mènent depuis mercredi minuit une grève sur l’ensemble de la Polynésie. Mercredi matin, les syndicats CSTP-FO et A ti’a i mua ont dénoncé la charge importante de travail alors que les moyens techniques, humains et financiers manquent de plus en plus.

«DSFE en feu », « Service social saturé », « Famille en danger », « On ne négocie pas avec la protection de l’enfance » : tels étaient les slogans arborés ce matin par les agents grévistes de la DSFE devant le siège de la Présidence. À l’initiative des syndicats CSTP-FO et de A t’ia i mua, cette action visait à alerter le gouvernement sur les conditions de travail difficiles au sein des affaires sociales. « Tous les agents sociaux, sans exception sont en souffrance car ils travaillent dur, ils s’investissent et malheureusement il y a une méconnaissance et un manque de reconnaissance du travail accompli », déplore un manifestant. « Il y a un ras-le bol général », complète la responsable d’un centre de service social. Cette même syndicaliste considère aujourd’hui que le service aux affaires familiales est complètement négligé par les pouvoirs publics.

Pour rappel, les grévistes demandent notamment la mise en place de concours pour le recrutement de personnel pour les trois années à venir, la reconnaissance de la pénibilité de leur travail, ou encore la revalorisation de la grille salariale.

Sans réponse du gouvernement, les grévistes espèrent que le président Emmanuel Macron, en visite en avril, « sera à l’écoute » du malaise de la DSFE.

Le gouvernement annonce l’ouverture de concours pour l’hôpital

A noter que CSTP-FO s’affiche sur un autre front social, celui du CHPF. Aux côtés de la CSIP, de Otahi et O oe to oe rima, l’intersyndicale de Taaone menace depuis plusieurs jours de faire grève à l’hôpital. Et là aussi c’est le manque de reconnaissance et d’effectifs pérennes qui est en cause.

Une des revendications du collectif semble toutefois avoir trouvé une réponse, lors du conseil des ministres de ce mercredi. Le gouvernement a en effet autorisé l’ouverture de concours de la fonction publique pour des agents médico-techniques et auxiliaires de soins. Des concours des catégorie C demandés depuis près de 10 ans par l’hôpital, qui compte dans ses rangs plus de 400 contractuels. Les syndicats, qui demandent à ce que ces concours soient organisés dès le premier semestre 2020, n’ont pas encore réagi à cette annonce.

 

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1 Commentaire

  1. simone grand
    13 février 2020 à 7h31 — Répondre

    Oui le personnel du service des affaires sociales souffre depuis des années de la désinvolture du pouvoir qui ne trouve rien de mieux que de promouvoir un agent dont je doute que sa direction ait très bien noté. Ceci, tout en ayant sanctionné une chef de service remarquable il y a peu. Courage les amis.

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