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Mama Nani, 74 ans, raconte la léproserie

 

leproserieLa commune de Mahina et les habitants de Orofara ont célébré dimanche la journée mondiale des lépreux et clôturé les festivités du centenaire de la leproserie avec des chansons, des tableaux vivants et un ma’a tahiti.

La léproserie occupe une part importante de l’histoire de la commune de Mahina. Ouverte en 1914, elle accueillait les malades atteints de la lèpre jusqu’à la fin des années 50. Rejetés par la société, ils vivaient en communauté et se faisaient soigner par les sœurs catholiques et protestantes.

lina

Lina, plus connue sous le nom de Mama Nani est une ancienne lépreuse de Orofara. Elle a accepté de nous raconter son histoire.

 

 

Enlevée à sa famille, Mama Nani est entrée à la léproserie en 1946 à l’âge de six ans, le jour même de la mort de sa mère.

Un beau jour de 1956 est arrivé Raoul Follereau, l’homme qui allait changer sa vie et celle de tous les habitants de Orofara. L’écrivain et journaliste, qui allait devenir l’emblème mondial de la lutte contre la lèpre, s’est battu pour que les habitants de Orofara accèdent au médicament qui venait d’être créé. Ce jour là, Mama Lina s’en souvient comme si c’était hier.

Quelques années après, Lina et les autres lépreux ont eu l’autorisation de sortir. Beaucoup d’entre eux, rejetés par leur familles, ont fait le choix de rester et sept y habitent d’ailleurs toujours. Mais Mama Lina, qui était alors une jeune fille, a fait le choix d’emménager à Punaauia. Elle a su affronter le regard que l’on posait sur ses membres amputés et mener sa vie de façon autonome. Une vie qui n’a pourtant pas été facile.

Aujourd’hui Mama Lina vit toujours à Punaauia. Elle n’a pas de tane, mais ses trois enfants veillent sur elle. Elle garde un bon souvenir de Orofara et y retourne régulièrement pour rendre visite à ses amis et ses anciens voisins.

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