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Mandela : un hommage sous (très) haute surveillance

La cérémonie se tiendra dans l'immense stade Soccer city de Soweto, au sud de Johannesburg, où Nelson Mandela avait fait sa dernière apparition publique lors de la finale de la Coupe du monde de football en 2010. © Reuters

La cérémonie se tiendra dans l’immense stade Soccer city de Soweto, au sud de Johannesburg, où Nelson Mandela avait fait sa dernière apparition publique lors de la finale de la Coupe du monde de football en 2010. © Reuters

Une centaine de chefs d’Etat sont attendus à la cérémonie. Le gouvernement sud-africain a donc mis l’accent sur la sécurité.

L’INFO. Le stade Soccer City de Soweto, près de Johannesburg, sera en quelque sorte le centre du monde. Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement participent mardi à un hommage historique en l’honneur de Nelson Mandela lors d’une cérémonie diffusée en direct dans le monde entier. Dans un pays marqué par une criminalité record, avec 45 homicides par jour, le gouvernement prête une attention toute particulière à la sécurité.

Un programme établi depuis plusieurs années. Les responsables des forces de l’ordre assurent qu’ils ont la situation bien en main. Elles se préparaient, en effet, depuis des années à la mort du héros de la lutte anti-apartheid et premier président noir du pays, mort jeudi à l’âge de 95 ans. « Nous déroulons un programme qui a été établi il y a trois ou quatre ans », a assuré la ministre de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula, citée par l’agence Sapa.

Des vitres pare-balles dans les tribunes. Lundi, les autorités mettaient la touche finale à ces préparatifs logistiques et sécuritaires dans le stade. Les tribunes du stade seront bien garnies mardi. Dans le monde, il y a 193 pays au total. Lors de cette cérémonie, il y aura la moitié des dirigeants de la planète. Des vitres pare-balles ont donc été installées pour parer à toute éventualité.

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11.000 militaires et des milliers de policiers. La coordination de l’événement a été confiée à un « centre d’opérations conjointes », une structure dirigée par la police en partenariat avec l’armée -qui a affecté 11.000 militaires à l’événement- et les ministères concernés. Tous les militaires en permission ont été rappelés et des hélicoptères survolent déjà Johannesburg.

La première mission de cette structure : protéger les dignitaires étrangers, comme Barack Obama, François Hollande ou David Cameron, les artistes (Bono), ou bien encore les grands entrepreneurs (Richard Branson, le patron de Virgin), etc. « Accueillir autant de chefs d’Etat n’est pas du tout un casse-tête : on a de l’expérience et on va travailler avec leurs services de sécurité », a déclaré le porte-parole de la police, Solomon Makgale. L’ambassade des Etats-Unis a conforté ce discours, expliquant « travailler de très près » avec les services sud-africains. « Comme le président Obama est déjà venu en Afrique du Sud, il y a cinq mois, on connaît bien nos homologues », a ajouté Jack Hillmeyer, le porte-parole de l’ambassade.

Les axes fermés. La ville de Johannesburg ressemble de plus en plus à un « embouteillage géant ». Pour éviter les bousculades, les principales routes d’accès ont été fermées à la circulation autour du stade. Pour accéder à Soccer City, il faudra marcher ou prendre des bus ou des trains réquisitionnés pour l’occasion.

Un numéro vert. Pour que les Sud-Africains, désireux de rendre hommage au père de la Nation arc- en-ciel, ne restent pas coincés hors du périmètre de sécurité, le gouvernement a ouvert un numéro vert pour les aider à s’organiser.

Qunu © Reuters

Qunu © Reuters

Pretoria et Qunu aussi sous surveillance. Les accès à Pretoria seront également contrôlés pendant les trois jours d’exposition de la dépouille de Nelson Mandela. Un autre défi tient dans l’organisation des funérailles dimanche à Qunu, petit village où ne passe qu’une seule route goudronnée. Les autorités « ont essayé de décourager les dirigeants d’y aller pour l’enterrement car les infrastructures sont limités dans cette zone (…) et qu’il est plus difficile d’y assurer leur sécurité », relève Johan Burger de l’Institut pour les Etudes de sécurité (ISS).

Le porte-parole de la diplomatie sud-africain Clayson Monyela a ainsi évoqué lundi « un cauchemar » logistique à Qunu si tout le monde s’y pressait. Le message semble être passé, seul le Prince Charles d’Angleterre a pour l’instant annoncé sa participation à l’enterrement.

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Source : Europe1

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