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Manifestation ce samedi à Arue contre le projet New Tahara’a

©CP/Radio1

La mairie de Arue se joint à un collectif de 8 associations dénommé Mou’a Ura Nui i Te Ra’i Atea pour organiser samedi 16 juillet une manifestation contre le projet immobilier du groupe City, New Tahara’a. Ils dénoncent un projet peu respectueux de l’écologie, sur un site d’envol des âmes. Pour Teura Iriti, il y a sur sa commune d’autres sites possibles pour accueillir des programmes de logements.  

Pour annoncer la mobilisation de samedi, Teura Iriti et Jacky Bryant étaient entourés des responsables de 8 associations regroupées dans le collectif Mou’a Ura Nui i Te Ra’i Atea, du nom originel du promontoire, que l’on pourrait traduire par « montagne rouge du ciel lointain » – et qui signifie la sacralité du promontoire en tant que lieu d’envol des âmes. Doris Marouo’i, la présidente du collectif qui a longtemps œuvré au Service de la culture et du patrimoine, explique que l’importance culturelle du site est traduite par son nom ancien – car « Tahara’a » désigne seulement la route escarpée, le col.

Sur ce projet qui prévoit de nombreux logements et proportionnellement peu d’hébergement hôtelier, Jacky Bryant, lui, s’attache aux arguments de protection de l’environnement. Une de ses principales objections concerne l’adduction d’eau et l’assainissement, avec un besoin exprimé par le promoteur de 900 m3 par jour, alors que le schéma directeur de l’eau est toujours en cours d’élaboration et que les réserves en eau de Arue sont mal connues. Il souligne que déjà en 2010, Phllip Schyle alertait sur la baisse de la ressource en eau de la commune. De plus, le projet du groupe City prévoit de ne traiter que 400 m3, explique l’adjoint au maire.

Autre argument de Jacky Bryant, la consommation énergétique du complexe du groupe City, qu’il compare à celle de l’hôpital. Selon lui la consommation des climatiseurs sera supérieure à celle économisée par le Swac.

Arue travaille à l’achèvement de son PGA : « Je crois que nous sommes la seule commune de Tahiti sans PGA, et c’est important pour que la commune ait un droit de préemption, parce que sinon je ne fais que signer des terres qui ont été vendues » , reconnaîtTeura Iriti, qui affirme : « On ne s’oppose pas pour s’opposer. C’est juste que ce site-là ne s’y prête pas. » Avec les membres du collectif, elle rejette l’argument de l’emploi, qui peut selon elle être créé sur d’autres sites de la commune.

Pour illustrer une partie des problèmes que causerait le projet – la mairie estime à 5 000 véhicules supplémentaires par jour l’augmentation du trafic routier qui en compte déjà 30 000, dit Jacky Bryant, le collectif invite ceux qui le souhaitent à former un convoi automobile qui occupera la montée du Tahara’a. À ceux-là rendez-vous est donné samedi matin à 8 heures au stade Boris Léontieff. Les familles sont également invitées à se rassembler pour 9 heures sur la plage en bas du site, pour une cérémonie culturelle au cours de laquelle seront lancés à la mer des titiraina – des jouets en forme de pirogue dont la fabrication sera expliquée. Le dress code : vêtements blancs et auti.

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