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Marcel Tuihani, des Républicains, refuse de jouer « au chat perché » et votera Macron

Après la cuisante défaite du premier tour, le camp de Valérie Pécresse connait des débats sur l’attitude à adopter les 23 et 24 avril prochains. Pour Marcel Tuihani, un acteur politique se doit de se positionner : pour le représentant officiel des Républicains en Polynésie, ce sera Emmanuel Macron. Et tans pis si Gaston Flosse, autre soutien de Valérie Pécresse, appelle à voter Marine Le Pen « par stratégie politique ».

Lire aussi : Le président des Républicains appelle à n’apporter « aucune voix » à Marine le Pen

Pour qui vont voter les électeurs de Valérie Pécresse ? Si la question est moins capitale, pour les candidats qualifiés au deuxième tour, que le devenir des votes Mélenchon, elle se pose, tout de même, depuis l’annonce des résultats. Particulièrement en Polynésie : si la candidate des Républicains s’est effondrée à moins de 5% des voix au niveau national, elle a tout de même convaincu près de 8% des électeurs qui se sont déplacés au fenua samedi. Des électeurs qui devront faire un autre choix le 23 avril. Au sein du parti les avis sont partagés sur les messages à envoyer à ces soutiens. Valérie Pécresse elle-même a rapidement déclaré qu’elle voterait Macron, dimanche soir à Paris, mais certains de ses lieutenants, comme Éric Ciotti qui « ne votera pas Macron », et n’exclut pas de soutenir Marine Le Pen, ne se retrouvent pas dans ce positionnement.

« Les acteurs politiques doivent avoir une position claire et affichée »

La ligne officielle des Républicains, confirmée cette nuit par son président Christian Jacob, c’est de « n’apporter aucune voix » à la candidate d’extrême-droite… sans appeler à voter pour le président sortant. Mais Marcel Tuihani, le représentant local du parti, pas question de choisir la « facilité » du non positionnement : « À titre personnel, j’ai décidé de porter ma voix sur Emmanuel Macron, explique-t-il. Les voix n’appartiennent à aucun parti politique, il y a la notion de liberté, c’est la démocratie. En revanche, les acteurs qui s’engagent dans une carrière politique doivent avoir une position claire et affichée. Jouer au chat perché et lever la patte n’est pas une position responsable quand on fait de la politique ».

Les 4 800 Polynésiens qui ont voté Pécresse, devraient entendre un autre son de cloche de la part du Amuitahira’a et de son président, Gaston Flosse. Le Vieux lion et son parti avaient affiché dès le mois de janvier, un soutien à Valérie Pécresse. « Nous ne pouvons plus voter Marine Le Pen qui nous a joué un mauvais tour », expliquait l’ancien président, qui rappelait, lors du Congrès du parti, que les Républicains, héritiers du RPR et de l’UMP, c’était « sa famille politique ». Le leader orange a toutefois confié à Tahiti Infos dimanche qu’il allait appeler à voter pour Marine Le Pen au second tour, une position qui doit être officialisée en conseil politique mardi.

Gaston Flosse « pense aux législatives »

« Le choix de 2017, qui avait été critiqué et reconnu comme une erreur interne, semble revenir au goût du jour, confirme Marcel Tuihani, longtemps proche de Gaston Flosse. Est ce que ça n’est pas simplement une position tactique en prévention des législatives ? Arrêtons d’être hypocrite, aujourd’hui tous les états-majors politiques n’ont plus en ligne de mire la présidentielle, mais préparent les législatives avec en toile de fond les territoriales ».

Du côté du Tapura, soutien officiel d’Emmanuel Macron, comme du Te Nati – Rassemblement national Polynésie, on tentera en tout cas, dans les deux prochaines semaines, d’attirer les voix des Polynésiens ayant voté Valérie Pécresse. Les représentants des deux partis, Teva Rohfritsch et Éric Minardi seront en direct sur Radio1 ce mardi 12 avril à 11 heures pour le premier débat polynésien de l’entre-deux-tours.

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