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Marseille: deux hommes tués par balles dans un bar du centre ville

Marseille (AFP) – Deux hommes, âgés de 41 et 59 ans, ont été tués lundi soir à l’arme automatique dans un bar du centre de Marseille, a-t-on appris de source policière.

« Les faits se sont déroulés vers 23h00. Trois individus à bord d’un véhicule se présentent devant un bar près de la place de Lenche (2e arrondissement). Deux descendent et l’un d’eux ouvre le feu à 4 reprises », a indiqué le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux.

Parmi les deux victimes se trouvent Franck Esposito, un homme de 41 ans « connu » de la police, a expliqué le magistrat, précisant qu’il s’agit vraisemblablement d' »une affaire de représailles dans le banditisme marseillais ».

L’autre victime, âgée de 59 ans, patron du bar, n’est pas connu des services de police. 

Les deux hommes, abattus au 9 mm, à moins de 200 mètres du commissariat central, sont les 25 et 26e victimes d’homicide par balles dans les Bouches-du-Rhône en 2016, selon un décompte de l’AFP, et les 23 et 24e morts dans le cadre de règlements de comptes liés au banditisme ou au trafic de drogue.

Depuis un mois, la région marseillaise connaît une série particulièrement sanglante : 10 personnes ont trouvé la mort par arme à feu dans le département depuis le 7 août.

Dernier en date, un homme âgé de 24 ans tué de deux balles de kalachnikov dans la tête samedi matin devant une discothèque de Rognac. Deux jours plus tôt, jeudi, un homme de 35 ans était tué par balle à Marignane alors qu’il rentrait chez ses parents.

L’épisode le plus spectaculaire de cette série a eu lieu le 7 août, quand deux jeunes hommes sont tombés dans un guet-apens vers 10H00, non loin du centre-ville: au volant de deux voitures, l’un est tué dans son véhicule et l’autre dans la rue, alors qu’il prend la fuite. Tous deux tombent sous les balles d’une kalachnikov, devenue le symbole de ces homicides sur fond de lutte entre clans liés au trafic de drogue.

Dans tous ces cas, les enquêteurs privilégient la thèse du règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants et de rivalités entre bandes.

« Ces règlements de comptes, on a beaucoup de mal à les prévenir, ça peut arriver n’importe où, n’importe quand », expliquait la semaine passée David-Olivier Reverdy, du syndicat de police Alliance.

Les autorités imputent en partie la recrudescence de ces règlements de compte à la multiplication des opérations de démantèlement des réseaux de trafic de drogue,  implantés dans les cités des quartiers populaires de la ville et en forte concurrence.

Tous les homicides par balles ne sont pas classés dans la catégorie des règlements de comptes : le 31 août, un père de famille né en 1977, était atteint de plusieurs balles dans le 13e arrondissement de Marseille alors qu’il arrivait chez lui, à moto. Les enquêteurs privilégient un différend d’un autre ordre à l’origine de ce meurtre.

De même, les enquêteurs ne retiennent pas l’hypothèse d’un règlement de comptes sur fond de narco-banditisme, dans un homicide commis aux Pennes-Mirabeau, le 26 août: un corps avec six impacts de balles avait été retrouvé dans une voiture incendiée. 

Experts et policiers devant le bar où deux hommes ont tués par balles le 6 septembre 2016 à Marseille. © AFP

© AFP BORIS HORVAT
Experts et policiers devant le bar où deux hommes ont tués par balles le 6 septembre 2016 à Marseille

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