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Médicaments sans ordonnance : quel anti-douleur choisir ?

Le docteur Martine Merez a évoqué les risques et les bénéfices des trois grands types d’antalgiques en vente libre.

Des migraines aux maux plus graves comme les grandes brûlures, quels médicaments contre la douleur utiliser ? Une partie d’entre eux sont en vente libre dans les pharmacies, ce qui ne les empêche pas d’avoir des effets secondaires. Quels sont leurs risques et comment les choisir ? Martine Perez, médecin généraliste, a fait le point, mardi dans le Grand direct de la santé sur Europe 1.

Trois types d’entre eux sont disponibles sans ordonnance : les dérivés du paracétamol, les dérivés de l’acide acétyl-salicylique, comme l’aspirine, et les anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

>> Les dérivés du paracétamol

En cas de douleur, le premier antalgique à utiliser est le paracétamol, car il a le rapport bénéfices-risques le moins élevé. Il ne faut pas en consommer plus de 3 grammes par jour, ce qui revient à une dose maximum de 1 gramme de paracétamol toutes les huit heures. Si vous utilisez plusieurs dérivés du paracétamol, par exemple le Doliprane et l’Efferalgan, il faut penser que leurs doses de paracétamol s’additionnent : un gramme de l’un et un gramme de l’autre font deux grammes de paracétamol au total. Consommé dans les règles, cette substance ne présente quasiment aucun risque, mais ses surdosages peuvent avoir des conséquences très graves. Une trop forte consommation de paracétamol, notamment après une forte consommation d’alcool, peut provoquer des troubles du foie, par exemple une hépatite fulminante.

>> Les dérivés de l’acide acétyl-salicylique

L’aspirine, vieux de deux siècles, est à la fois un antalgique, un médicament qui peut faire baisser la fièvre et un anti-inflammatoire. Son principal inconvénient est sa forte toxicité pour l’estomac. Il peut provoquer des gastrites, voire des ulcères ou des hémorragies digestives chez les personnes fragiles. Il a également la propriété de fluidifier le sang. Pour Martine Perez, les risques d’en consommer sont plus élevés que les bénéfices. Il ne faut pas en prendre plus de trois grammes par jour, voire deux chez les personnes âgées.

>> Les dérivés de l’ibuprophène

L’ibuprophène (Advil, Nurofen, etc.) est plus efficace contre certains types de douleurs, comme les rages de dents et les entorses, que le paracétamol et présente un peu moins d’effets secondaires que l’aspirine. Il ne faut pas en prendre plus de quatre jours de suite sans ordonnance. Il a lui aussi la propriété de fluidifier le sang.

Les personnes qui en consomment doivent aussi attentives à deux aspects : l’effet ”cocktail”, qui consiste à associer plusieurs types d’antalgiques et l’effet de potentialisation, qui veut que certains aliments – par exemple l’alcool – augmentent l’effet de certains d’entre eux.

Source : Europe1

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