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Messmer a fasciné Toa’ta

© Nicolas Perez

Il était attendu, il n’a pas déçu. Le fascinateur Messmer s’est produit vendredi soir sur la scène de Toa’ta devant près de 3 500 personnes. Accouchement, combat de boxe, French cancan ou encore chasse au mammouth… Le voyage dans le temps est permanent avec le fascinateur.

L’expérience commence dès les premières minutes. Pour monter sur scène, il faut être dans l’incapacité de décoller ses mains au signal. C’est trop tard, Messmer est dans les subconscients. Les premières « victimes » sont contraintes de redevenir des bébés et se retrouvent au sol en position fœtale. Les plus impliqués sucent leurs pouces, ou font « areuh ». Après avoir soufflé leur première bougie, ils se lèvent et dansent sur le rythme de papa pingouin. La foule est hilare. Messmer finit par rendormir tout le monde, même le plus téméraire qui finit au sol en un geste. Selon lui, 15 minutes d’hypnose profonde correspondent à 3 heures de sommeil.

Les bébés se transforment ensuite en hommes préhistoriques et se retrouvent à l’ère glaciaire. Messmer envoie sa tribu chercher des mouches dans les cheveux du public non hypnotisé. La peur des mammouths ramène tout le monde sur scène, et la chasse commence par des hurlements. Un homme va même jusqu’à faire un haka guerrier pour effrayer le mammouth pourtant fictif, qui termine piétiné par la tribu… Pour assurer la reproduction, Messmer choisit deux hommes. En se tenant la main et en la secouant d’avant en arrière, l’un des deux tombe enceinte. La « maman » avouera même avoir eu l’impression de ressentir des contractions. Une danse collective de french cancan et de danse classique est lancée. Les premiers hypnotisés peuvent se rasseoir.

Hommage au cinéma culte

Messmer l’annonce, il va aller plus loin. Cette fois il va directement chercher lui-même les personnes les plus réceptives dans les gradins. L’homme de la soirée est sans contestation ce jeune homme renommé Skippy le kangourou, qui se rend en sautillant jusqu’à la scène. Messmer lui envoie des cacahuètes virtuelles qu’il attrape au vol avec la bouche. Rapides, lentes, Eliot est possédé et suit les mouvements de la cacahuète à la lettre. Messmer explique qu’il est en train de lui appliquer une PNL (une programmation neuro-linguistique). La vingtaine de « patients » embarquent à bord d’un avion, en hommage au film Top Gun. La peur les envahit quand l’avion de chasse explose et qu’il faut s’éjecter en parachute. Pour les apaiser, Messmer choisit deux amoureux qu’il fait danser l’un contre l’autre avant de les réveiller. Il répète l’expérience, les réveille, mais les laisse coincés, mains sur le postérieur. Le public rit aux larmes.

C’est ensuite James Bond qui est mis à l’honneur. Messmer endort tout le monde d’un coup de pistolet virtuel mais explique qu’avec une vraie arme, le subconscient n’agirait pas, car il protège des dangers réels. Le fascinateur prépare le clou du spectacle avec le jeune homme kangourou, le plus réceptif ce soir. Après l’avoir persuadé qu’il était Rocky, il l’envoie au combat, dans le vide. Ses camarades l’encouragent en hurlant sur la touche. Le combat est épique, c’est une victoire par KO. Le boxeur finit sa mue en samouraï et converse en japonais avec l’artiste. En retournant s’asseoir, il titube comme un lendemain de soirée. Tous ceux qui sont montés sur scène avouent ressentir une énorme fatigue physique après l’hypnose. Leurs visages au réveil le confirment.

Longtemps redoutée, la pluie n’est pas venue perturber le show. Le public visiblement, conquis, continue à commenter le spectacle en quittant les lieux. Le jeu de lumières est millimétré, les musiques minutieusement choisies, et les rires du public n’ont jamais cessé. Messmer est à la fois humoriste, mais connaît surtout les limites à ne pas franchir, notamment dans le domaine sexuel. Personne n’est humilié. S’il est difficile de comprendre le ressenti des hypnotisés, leurs agissements du soir ne laissent planer aucun doute sur les pouvoirs de l’artiste. Pour les sceptiques, Messmer l’a promis en quittant la scène, il reviendra l’année prochaine.

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1 Commentaire

  1. Pito
    13 novembre 2017 à 5h17 — Répondre

    Il suffit d’y croire….

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