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Meurtre d'Alexandre Junca: le procès s'ouvre dans une atmosphère pesante

Pau (AFP) – Le procès du meurtre d’Alexandre Junca en 2011 s’est ouvert mardi matin à Pau dans une ambiance pesante. 

Les accusés têtes basses, la famille au visage marqué, sont le reflet de l’émotion qui avait entouré la mort du collégien de treize ans, tué puis démembré pour un téléphone portable.

Quatre personnes comparaissent jusqu’au 16 juin devant la Cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques: deux marginaux, Mickaël Baerhel, 30 ans, et Christophe Camy, 28 ans, pour « vol avec violences ayant entraîné la mort », faits passibles de la réclusion à perpétuité. Les deux principaux accusés sont arrivés à la Cour d’assises cachés sous des vêtements.

A leurs côtés, un retraité de 76 ans, Claude Ducos: soupçonné d’avoir aidé à faire disparaître le corps, il est jugé pour « recel de cadavre, atteinte à l’intégrité d’un cadavre, destruction de preuve et non-dénonciation de crime ». Il encourt trois ans de prison, comme Fatima Ennajah, 50 ans, ex-compagne de Baerhel qui répond de « recel de cadavre » et « non-dénonciation de crime ». 

La famille d’Alexandre, en rangs serrés, a ensuite pris place dans la salle d’audience petite mais comble -une centaine de personnes-  la mère Valérie Lance, les yeux rougis. Puis le père Philippe Junca, serrant fort la main de la soeur d’Alexandre, Virginie. « C’est dur, c’est dur… », a commenté son avocate Me Emmanuelle Leverbe, la plupart des autres avocats ne souhaitant pas faire de déclaration à la presse.

Dans une atmosphère à la fois lourde et grave, les accusés ont décliné leur identité, Fatima Ennajah se faisant rappeler à l’ordre pour regarder les juges en face. Dans le box des accusés, Christophe Camy fixe le vide, le regard perdu, tandis que Mickael Baehrel baisse la tête.

Alexandre, 13 ans, avait disparu le soir du 4 juin 2011, près de chez son père, dans le centre de Pau. Malgré d’intenses recherches, trois semaines s’étaient écoulées avant la découverte de son corps, démembré: d’abord un fémur fin juin, puis d’autres restes en octobre.

Arrêté en 2013, Mickaël Baerhel avait avoué en garde à vue avoir assené les coups de marteau mortels à Alexandre. Puis Christophe Camy, dénoncé, avait reconnu quelques mois plus tard être l’auteur du vol du portable. Mais le rôle joué par chacun dans ce crime reste encore flou, ainsi que le sort exact du corps, dans les heures et jours qui ont suivi l’agression.

Après avoir entendu le rapport d’enquête de personnalité, la Cour devait débuter l’interrogatoire des accusés dans l’après-midi.

Mickael Baehrel lors de son transfert au palais de justice le 7 avril 2013 à Pau. © AFP

© AFP/Archives thierry suire
Mickael Baehrel lors de son transfert au palais de justice le 7 avril 2013 à Pau

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