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Meurtre de Kim: quatre autres Nord-Coréens recherchés

Kuala Lumpur (AFP) – La police malaisienne recherche quatre autres suspects nord-coréens dans l’enquête sur l’assassinat du demi-frère en exil de Kim Jong-Un, une annonce présentée dimanche par Séoul comme la preuve que Pyongyang est derrière ce meurtre.

Fils aîné de l’ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il, Kim Jong-Nam, 45 ans, a été attaqué le 13 février par deux femmes qui lui auraient jeté un liquide au visage à l’aéroport de Kuala Lumpur, où il devait embarquer pour Macao. L’homme a succombé pendant son transfert à l’hôpital.

Tan Sri Noor Rashid Ibrahim, haut responsable de la police malaisienne, a annoncé dimanche lors d’une conférence de presse que les enquêteurs recherchaient quatre ressortissants nord-coréens âgés de 33 à 57 ans qui ont tous fui la Malaisie.

La police malaisienne a arrêté samedi un Nord-Coréen de 46 ans, un certain Ri Jong Chol, présenté lors de la conférence de presse comme travaillant dans l’informatique.

Une femme détentrice d’un passeport vietnamien, une autre d’un passeport indonésien, ainsi que le petit ami de cette dernière, un Malaisien, ont également été interpellés.

Le gouvernement sud-coréen a estimé dimanche que l’annonce de la police malaisienne prouvait que Pyongyang était responsable de l’assassinat de Kim Jong-Nam.

« Plusieurs facteurs font que notre gouvernement est certain que l’homme tué est Kim Jong-Nam et, compte tenu du fait que cinq suspects sont Nord-Coréens, nous pensons que le gouvernement nord-coréen est responsable de cet incident », a déclaré Jeong Joon-Hee, porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification.

De son côté, Tan Sri Noor Rashid Ibrahim a ajouté que trois autres Nord-Coréens étaient recherchés pour l’aide qu’ils pourraient apporter aux enquêteurs.

Des experts malaisiens ont effectué vendredi des analyses d’échantillons du corps du défunt, afin de déterminer la substance toxique qui lui a été aspergée au visage.

Samedi, le ministre malaisien de la Santé avait prévenu que cette analyse pourrait prendre jusqu’à deux semaines, et qu’aucune information ne serait communiquée « tant que nous n’aurons pas trouvé quelque chose de certain ».

La Corée du Nord a demandé à la Malaisie la restitution du corps de Kim Jong-Nam. Mais Kuala Lumpur a estimé que la dépouille devait rester en Malaisie tant qu’elle n’était pas formellement identifiée par une comparaison de son ADN avec celui d’un membre de sa famille.

« Nous espérons qu’un membre de la famille vienne nous aider dans l’enquête », a déclaré M. Noor Rashid, ce qui n’a pas été le cas.

Samedi, l’ambassadeur nord-coréen en Malaisie Kang Chol a affirmé que son pays rejetterait les résultats de l’autopsie, car « la Malaisie l’a imposée, sans notre autorisation et sans que nous y participions ».

Les relations entre Pyongyang et Kuala Lumpur étaient jusqu’à présent cordiales, et les visiteurs des deux pays sont exemptés de visa, un cas rare pour les ressortissants nord-coréens.

Tan Sri Noor Rashid Ibrahim (g), haut responsable de la police malaisienne, lors d'une conférence de presse dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Kim Jong-Nam, demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-Un, le 19 février 2017 à Kuala Lumpur. © AFP

© AFP MOHD RASFAN
Tan Sri Noor Rashid Ibrahim (g), haut responsable de la police malaisienne, lors d’une conférence de presse dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Kim Jong-Nam, demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-Un, le 19 février 2017 à Kuala Lumpur

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