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MH370 : pour les familles, « c’est la confirmation qu’il n’y a plus d’espoir »

Le débris d’avion retrouvé à La Réunion provient « avec certitude » au vol de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars 2014 avec 239 passagers à bord. Une nouvelle qui sonne le début du deuil pour les familles.

C’est une confirmation qui sonne le glas de tout espoir pour les familles des victimes du vol MH 370, disparu le 8 mars 2014. Un mois après la découverte d’un fragment d’aile au large de La Réunion, les experts ont enfin établi la certitude formelle et judiciaire que le flaperon retrouvé appartient bien au Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines. « C’est tout simplement une page qui se tourne », confie à Europe 1 Ghislain Wattrelos, qui a perdu sa femme, Laurence, ainsi que Hadrien et Ambre, deux de ses trois enfants, dans la disparition du vol de la Malaysia Airlines.

« D’abord une énorme douleur ». « C’est la confirmation qu’il n’y a plus d’espoir, même si on en avait de moins en moins chaque jour, poursuit-il. Là, aujourd’hui, on a une preuve qu’il y a un débris de cet avion et, globalement, qu’il y a eu un crash, car ce débris n’a pas été démonté et il est déformé ». Et le vice-président chargé de la stratégie aux cimenteries du groupe Lafarge de résumer : « Pour nous, les familles, c’est une énorme douleur, c’est d’abord ça ».

Un deuil qui va pouvoir commencer. « On voulait espérer que ce débris n’était pas de cet avion. Il y avait une probabilité extrêmement faible, on le savait bien mais on pensait que l’avion s’était posé quelque part. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’aviation qu’on ne retrouve pas de débris après un crash, dans la première semaine. Donc, bien évidemment nous avions des espoirs. Jusqu’à présent, le deuil ne pouvait pas commencer », explique Ghislain Wattrelos, qui a longtemps cru que l’avion avait été détourné et déploré le silence et l’opacité des autorités françaises, australiennes et malaisiennes sur la disparition du Boeing 777.

Quel type de choc ? Désormais, l’enquête qui va se poursuivre va aussi permettre d’apporter des réponses aux familles des victimes sur le scénario de la disparition du vol MH37, dont on sait maintenant qu’il s’est abîmé en mer. « A un moment, il faut des certitudes. […] Ce débris va nous apporter des informations et il va parler, notamment sur la nature du choc. Est-ce que ça a été un choc violent ou un choc amorti, à basse énergie, comme le disent les experts ? « , explique au micro d’Europe 1, Stéphane Gicquel secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac).

Examen des crustacés. « Les coquillages aussi vont parler sur la provenance, puisqu’ils évoluent dans un certain milieu maritime », poursuit-il. En effet, l’examen des crustacés retrouvés sur ce bout d’aile de deux mètres permettra peut-être d’identifier les eaux et les courants dans lesquels le flaperon a flotté pendant des mois.

Remonter jusqu’au lieu du crash. Des expertises qui permettront peut-être, pour Stéphane Gicquel, de « pouvoir remonter un peu plus le fil pour comprendre ce crash et trouver le lieu de celui-ci ». Car pour l’instant, la zone des recherches s’étend sur pas moins de 100 000 km2.

Source : Europe 1

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