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Michaëlle Jean, première femme à la tête de la Francophonie

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FRANCOPHONIE – Après de longues et difficiles négociations, la Canadienne a été nommée dimanche secrétaire générale de l’organisation.

Après de longues tractations, les dirigeants de la Francophonie ont fini par s’entendre sur un nom. Réunis à Dakar, ils ont désigné dimanche la Canadienne Michaëlle Jean nouvelle secrétaire générale de l’organisation internationale de la francophonie (OIF).

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L’ex-gouverneure générale du Canada, d’origine haïtienne, s’est imposée à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) face à quatre candidats africains. « J’ai proposé de nous retrouver à quelques-uns pour chercher un consensus », a fait savoir le président français François Hollande.

Des tractations tendues jusqu’à la dernière minute. Les dirigeants africains ont consenti à la nomination de Michaëlle Jean, première femme à ce poste, après avoir fait le « constat d’une non-candidature unique africaine », a indiqué le président sénégalais Macky Sall. La cinquantaine de pays membres de l’OIF ont trouvé ce consensus après des tractations difficiles, qui avaient laissé planer l’hypothèse inédite d’un vote. Signe de l’incertitude régnant jusqu’à la fin des discussions, le chevalet du podium où s’est tenue la conférence de presse finale a été modifié au dernier moment pour féminiser le titre de « secrétaire générale élue ».

Michaëlle Jean a dit vouloir s’appuyer sur la dimension politique apportée à l’OIF pendant 12 ans par l’ex-président sénégalais Abdou Diouf pour « faire de cette langue si riche un levier extraordinaire pour avancer ensemble pour le développement de nos pays, des économies de nos pays ». Elle a conclu par un vibrant hommage à son prédécesseur, qui lui passera le relais en janvier: « On ne remplace pas Abdou Diouf, on lui succède dans la continuité de son action ».

Une règle non écrite voulait jusqu’à présent que le secrétaire général soit issu d’un pays du Sud, certains plaidaient même pour une chasse gardée africaine, et que l’administrateur vienne du Nord. L’actuel numéro deux, le Québécois Clément Duhaime, devrait donc être remplacé par un Africain. La chute fin octobre du président burkinabè Blaise Compaoré, que Paris et Abdou Diouf souhaitaient voir hériter du poste, selon le secrétaire général sortant lui-même, a compliqué les discussions.

François Hollande accusé de paternalisme. Sur cette question, le président français a assuré ne pas vouloir « donner de leçons » aux dirigeants africains. Samedi, François Hollande avait martelé son avertissement aux dirigeants qui voudraient s’accrocher au pouvoir à tout prix, devant les chefs d’Etat et de gouvernement majoritairement africains. Cet avertissement a provoqué remous et critiques, notamment de la ministre rwandaise Louise Mushikiwabo. « Je trouve que ce n’est pas normal que ce soit le président français, François Hollande, qui décide ce qu’il va se passer dans les pays africains par rapport à leur avenir politique », a déclaré dimanche la responsable rwandaise sur France 24.

Source : Europe1

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