INTERNATIONALSOCIÉTÉ

Miramas : l’armée engage un plan d’urgence pour protéger les sites de munitions

Le ministère de la Défense va dépenser « plusieurs centaines de millions d’euros » sur trois ans

Il y a trois semaines, Europe 1 vous révélait que 170 détonateurs, 40 grenades et une dizaine de pains plastiques avaient été mystérieusement dérobés sur la base de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône. Trois semaines plus tard, les voleurs courent toujours et le gouvernement a annoncé un plan d’urgence.

Afin de renforcer la sécurisation des dépôts de munitions de l’armée française, et après une enquête interne à Miramas et un audit de sécurité des autres sites de munitions, « un plan d’urgence a été élaboré et validé par le ministre » Jean-Yves Le Drian, a annoncé le ministère de la défense, jeudi, dans un communiqué.

Installation de vidéosurveillance sur les sites les plus vulnérables. Ce plan comprend des mesures immédiates (déploiement d’une centaine de militaires supplémentaires, mise en place de vidéosurveillance..) sur l’ensemble des dépôts et des « mesures pérennes de reconstruction de magasins de stockage ». La reconstruction commencera en 2016 et coûtera 60 millions d’euros pour cette seule année. Les mesures immédiates porteront sur la réparation de clôtures, de serrures de magasins et l’installation de vidéosurveillance sur les sites les plus vulnérables. Le ministère a par ailleurs engagé une évaluation plus globale de la protection de l’ensemble de ses installations militaires au vu des nouvelles menaces terroristes.

« Le constat est accablant à Miramas ». Si un plan d’urgence est déclenché, c’est que des manquements graves ont été mis à jour. « Le constat est accablant à Miramas », a-t-on souligné dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian, en évoquant un « cocktail de responsabilités individuelles et une organisation collective largement perfectible ». A titre d’exemple, le chef du centre de munitions ne savait ainsi pas à qui s’adresser, dans une « chaîne de décisions » parfois complexe, pour faire réparer un trou dans le grillage, a-t-on noté. Les chiens de garde étaient du coup attachés et non en liberté, de crainte qu’ils ne s’échappent, a-t-on ajouté. Les auteurs du vol ont donc tailladé le grillage à un autre endroit.

« Plusieurs centaines de millions d’euros » sur trois ans. Le chef d’état-major, le général Pierre de Viliers, doit présenter au ministre « les sanctions qu’il propose à l’encontre de ceux qui ont commis des fautes », a-t-on ajouté de même source en parlant de deux à quatre personnes concernées.  Au total, le plan de sécurisation de l’ensemble des installations militaires va coûter « plusieurs centaines de millions d’euros » sur trois ans, a-t-on estimé dans l’entourage du ministre.


Vol d'explosifs à Miramas : "il y a eu une faille"par Europe1fr

Source : Europe1

Article précedent

Malgré la loi, Google refuse le "droit à l'oubli"

Article suivant

Fréjus : la municipalité FN veut obliger les artistes qu'elle héberge à garder des enfants

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Miramas : l’armée engage un plan d’urgence pour protéger les sites de munitions