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MMA légalisé en Polynésie : Flore Hani sceptique

La Fédération de lutte a reçu une délégation de service public le 27 décembre dernier afin d’encadrer la pratique du Mixed Martial Arts (MMA) en Polynésie. Ce sport de combat complet, mélange entre lutte au corps à corps et pugilat va ainsi pouvoir se développer, sous plusieurs conditions. Il est absolument nécessaire de former des coachs et des arbitres, chose impossible aujourd’hui sans l’intervention de la métropole ou de l’étranger. Le vivier local n’est pas si développé que ça, avec seulement une poignée d’athlètes réellement aguerris pour pratiquer le MMA au niveau professionnel. La légalisation est une première étape, mais l’ascension commence seulement.

Le MMA est désormais légalisé au fenua depuis le 27 décembre dernier. La Fédération de lutte a reçu une délégation de service public pour encadrer la pratique de cette discipline. C’est la seule fédération qui avait répondu à l’appel de la Direction de la jeunesse et des sports en octobre dernier. Le MMA va ainsi bénéficier d’une plus grande reconnaissance même s’il est aujourd’hui prématuré de parler de compétitions, championnats ou combats amateurs. Il est dans un premier temps indispensable d’encadrer la pratique de la discipline qui compte environ 150 licenciés.

Flore Hani est une championne bien connue du MMA. Elle estime qu’il faudra au moins deux ans avant d’espérer aboutir à quelque chose de concret. La légalisation est une chose, mais le travail à fournir derrière est colossal surtout pour former les arbitres et les coachs de MMA. Flore Hani est pour l’instant sceptique, et mesure le chemin à parcourir.

En étant lié à la fédération de lutte, le MMA est automatiquement affilié à l’IMMAF, la fédération internationale amateur. Cela implique un travail sérieux car l’IMMAF observe et peut décider d’exclure la Polynésie si les choses ne sont pas cadrées et respectées. Si le MMA a le vent en poupe chez les jeunes, peu aujourd’hui seraient capables de faire un vrai combat. Ils se comptent même sur les doigts d’une main, d’après Flore Hani. La première étape serait éventuellement de pouvoir envoyer une délégation polynésienne combattre à l’étranger. Mais elle sera obligée de s’entraîner en dehors du fenua le temps que les coachs soient formés, dit-elle.

Flore Hani s’exprime en tant que professionnelle et nourrit de grandes ambitions pour son sport. Du côté de la fédération de lutte en charge du MMA, cette légalisation est surtout un moyen de développer le cadre amateur de ce sport. Hiro Lemaire, le président de la Fédération polynésienne de lutte, juge de son côté que le MMA amateur au fenua dispose d’un potentiel intéressant. Et il reconnaît qu’il va falloir faire appel aux compétences internationales pour la formation des coachs et des arbitres.

La légalisation du MMA est un premier pas en avant qu’il convient de modérer à l’heure actuelle. Avec du travail et la mise en place de formations sérieuses, il sera peut-être possible d’envisager la mise en place de combats amateurs, voire même d’un championnat de Polynésie. Il est aujourd’hui impossible de s’entraîner à haut niveau en Polynésie par manque d’adversité. Le MMA n’est qu’à l’aube de son histoire en Polynésie.

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2 Commentaires

  1. chin
    9 janvier 2020 à 7h50 — Répondre

    plus que sceptique…on met la charrue avant les boeufs,…

    et quels boeufs vont aller dans la cage se taper dessus,…

    allez plutôt bosser et nettoyer vos maisons

  2. 9 janvier 2020 à 9h34 — Répondre

    Malgré que ce « sport » soit encadré, il n’en demeure pas moins que c’est violent et à la limite très agressif, ce n’est pas une bonne image pour les jeunes du fenua, il y a assez de violences ainsi dans la vie de tous les jours, sans en rajouter une image qui peut être néfaste. Personnellement c’est limite bataille de rue loin de l’image que l’on devrait se faire du sport sain et éducatif. Je ne vois pas ce que cette « discipline » peut apporter à la pratique d’une activité sportive.

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