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« Nous avons un devoir de mémoire et de justice » Tania Pihahuna  

 « Mémoire, justice et réparation. Le cas du Pacifique – Les essais nucléaires », c’est le sujet de thèse que la doctorante Tania Pihahuna a choisi. Ce sont ses expériences personnelles qui l’y ont poussée, car sa mère « avait contracté de l’eczéma purulent (…) j’étais aussi malade, j’avais une décalcification des os. Je suis restée presqu’un an les jambes attachées ».  

« Mémoire, justice et réparation. Le cas du Pacifique – Les essais nucléaires », tel est le thème de la thèse que prépare Tania Pihahuna. Elle a fait mardi un exposé succinct de ses recherches lors des Doctoriales à l’Université de la Polynésie. Elle propose une « réécriture du programme d’histoire » en intégrant notamment les « bouleversements » qu’ont provoqué l’arrivée des missionnaires et l’installation du CEP, ou encore la réparation des conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires.

 « J’avais une décalcification des os. Je suis restée presqu’un an les jambes attachées »

Le nucléaire est un sujet qui lui tient à cœur. Tania Pihahuna raconte l’avoir abordé dans son mémoire lorsqu’elle était à l’université d’Angers. En philosophie sociale, il leur a été demandé de faire un exposé oral sur une expérience personnelle. Et Tania Pihahuna a choisi de parler du nucléaire et de ses conséquences puisque sa mère et elle étaient malades.

 

« Quand on demande une justice c’est qu’il y a eu un dommage » 

La doctorante considère que l’histoire et la mémoire sont les deux fils conducteurs pour « travailler le problème de la réparation ». Tania Pihahuna estime que ce travail est « important car il s’agit du devenir des populations polynésiennes envers lesquelles nous avons un devoir de mémoire et de justice ».

   

« Le centre de mémoire est un premier amorcement à la réparation »

Tania Pihahuna estime que le centre de mémoire « ne peut pas être qu’un simple centre commémoratif, ni un simple rappel des faits passés». Elle considère que ce centre pourrait devenir un « soutien logistique » pour l’éducation et pourrait ainsi entraîner une « prise de conscience  plus large des populations ».

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