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Nucléaire : Yves Conroy écrit aux candidats à la présidentielle

© Radio 1

Le « justiciable tahitien », Yves Conroy, a envoyé le 19 décembre dernier un courrier aux différents candidats déclarés à l’élection présidentielle. Il y dénonce « le foutage de gueule » du débat autour de la modification du seuil minimum d’irradiation dans la loi Morin, alors que le Civen a notamment reconnu, pour le cas de son épouse, l’irradiation « au-delà du seuil minimum » pour toute personne vivant sur Tahiti et sur la zone Hitiaa-Taravao entre 1966 et 1974.

Déjà présent à l’ONU en octobre dernier, Yves Conroy a écrit le 19 décembre dernier aux différents candidats à l’élection présidentielle pour les sensibiliser sur le sujet de l’indemnisation du nucléaire. De Michèle Alliot-Marie au futur candidat du PS, en passant par Marine Le Pen et bien évidemment par Oscar Temaru, tous les candidats potentiels ont reçu le courrier d’Yves Conroy. « Sauf pour Philippe Poutou, je n’ai pas reçu d’accusé de réception », glisse le célèbre dénonciateur de l’affaire des emplois fictifs des présidences Flosse. Dans son courrier, Yves Conroy dénonce le « foutage de gueule » du débat autour de la notion de seuil minimum d’irradiation dans la loi Morin d’indemnisation des victimes du nucléaire. Il prend en exemple la situation de son épouse, décédée d’un cancer, pour laquelle le comité d’indemnisation (Civen) a reconnu l’irradiation « ne pouvait être considérée comme négligeable » en prenant comme lieu de résidence Tahiti entre 1966 et 1974. Selon Yves Conroy, cette reconnaissance revient à dire que « l’ensemble des résidents polynésiens ont reçu des doses reconstituées de rayons ionisants non négligeables ».

Par ailleurs, Yves Conroy conclut son courrier en proposant que la Polynésie bénéficie d’une quote-part des retombées économiques générées par l’industrie nucléaire française. Une « dette » calculées en prélevant une taxe d’un montant de 0,005 euros par kWh produits par l’ensemble des centrales nucléaires française. « Et ce pendant une période équivalente à la durée d’occupation française de l’atoll de Moruroa », conclut le courrier.

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4 Commentaires

  1. Teiva 33
    17 janvier 2017 à 9h38 — Répondre

    Bravo !!! En effet, il a raison mais cette dette doit être ad vitam eternam parce que ces putain de déchet nucléaire sont la pour quelques millions d’années !!!

  2. Tam
    17 janvier 2017 à 9h41 — Répondre

    Encore bravo Mr Yves Conroy. Il serait vraiment tant que l’état Français passe des paroles aux actes, à quand un musée sur Tahiti relatant l’histoire des essais nucléaires en Polynésie Française.

  3. Haavi
    17 janvier 2017 à 14h51 — Répondre

    Merci pour tous ces disparus et victimes silencieuses décédées ou qui , au nom de la raison d’état souffrent encore .
    État soi disant patrie des droits de l’homme qui sacrifie quelques indigènes ( français par annexion ou de cœur) au nom de l’indépendance énergétique et stratégique de la métropole .
    Aujourd’hui que les travailleurs du nucléaire métropolitains présents sur les sites pour de brefs séjours , ou leurs descendants , réclament droits et reconnaissance , ceux des polynésiens seront peut être enfin reconnus .

  4. tevamana
    18 janvier 2017 à 2h19 — Répondre

    Mauururu roa / Merci beaucoup

    Le combat continue… et une fois qu’on aura cette taxe, on pourra dire nana à tous les expats qui abusent de la gentillesse du peuple polynésien et devenir indépendant…

    Tiamara’a
    PS: et là on verra le vrai visage de ces soi-disant polynésien de cœur, petit blanc colonialiste aux relents racistes qui pense qu’au fric (et qui ne comprend pas que les gens le fuient) ou homme d’ouverture véritablement ouvert sur le monde ???

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