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O Tahiti e ravive « l’esprit du Heiva » au Grand théâtre les 7 et 8 août

La troupe, grande gagnante du Heiva i Tahiti 2019, présentera son spectacle Te Aho Nunui les vendredi 7 et samedi 8 août au Grand théâtre de la Maison de la culture – Te Fare Tauhiti Nui.

Le spectacle sera présenté sous un « format adapté » à la salle, et qui devrait permettre, d’après la Maison de la Culture, de « retrouver cet esprit de Heiva qui nous est si cher ». La représentation s’enrichit, en outre, d’une première partie composée de numéros variés des succès de la troupe. Créé en 1986 et dirigée par Marguerite Lai, O Tahiti e fait partie des troupes les plus renommées et récompensées de la scène de ‘ori tahiti. Elle a notamment remporté à 5 reprises le Grand Prix du concours du Heiva.  Les places pour Te Aho Nunui sont en vente sur le site de la Maison de la culture. 

Avec communiqué

Le thème de Te Aho Nūnui

Au crépuscule de sa vie, Moeho Vahine savait qu’elle risquait de rejoindre Pūoro’o-ite-ao en emportant avec elle tout son savoir, transmis de génération en génération depuis la nuit des temps. Elle avait reçu ce savoir de son père. Celui-ci le tenait de son père, selon une suite généalogique à rebours qui commence au premier ancêtre situé sur la lignée. Si elle ne le transmettait pas à son tour, ce savoir serait perdu pour les générations futures.

En effet, les changements intervenus depuis sa tendre enfance l’inquiètent profondément. Elle a vu des gens débarquer de toutes parts pour imposer leur religion et leur coutume. La société de ses parents est en train de mourir. Elle a pensé à sa petite fille Terita pour sauvegarder l’héritage des ancêtres. Car parmi les générations issues d’elle, elle est la seule à prendre conscience de la gravité de la situation. Le savoir de Moeho Vahine lui a été légué par le souffle au terme du rite du ‘aepau, la transmission de l’ultime souffle au moment de la mort de son père. Elle avait de ce fait préparé Terita pour prendre la suite.

Elle devait poser ses lèvres sur les siennes pour capter son , la dernière expiration. Le savoir transmis grâce au ‘aepau vient ainsi enrichir le aho ora, l’essence de la vie insufflée dans les narines par le père à la naissance. Le aho nūnui, le grand souffle légué par l’ancêtre, transmis sans interruption, est ainsi enrichi à chaque génération. Les expériences de la vie ont fait prendre conscience à Terita qu’il lui revenait de prendre la suite. Elle était tellement fière de ses ancêtres, de leurs exploits, en particuliers de ceux de Raea, le héros guerrier. Elle admirait tant sa culture, qu’elle s’était adonnée en secret
pendant sa jeunesse au
‘ūtē, au pāta’uta’u et au ‘upa’upa, dans les coins reculés du pays. Elle détestait en revanche leurs versions « occidentalisées » dépourvues d’authenticité. Elle en avait assez de ces choses imposées, habits, maisons, chants, langue… devenues aujourd’hui la tradition. Elle a donc accepté d’absorber le ‘aepau de sa grand-mère, dans le but de le transmettre à son enfant et que celui le transmette à son tour au sien, pour continuer le cycle sans fin de la transmission du souffle éternel de la vie.

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