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Orohena, Aorai, Marau… Samuel Zijp boucle 120 km de course vers les sommets de Tahiti

Samuel, samedi matin, au sommet de l’Orohena, sommet de l’île avec ses 2241 mètres. ©Capture d’écran

Samuel Zijp, spécialiste de l’ultra-trail a relevé, entre vendredi soir et dimanche matin, le « Air Tahiti Nui Summits Challenge », défi qu’il s’était créé sur mesure. 120 kilomètres de courses et plus de 8200 mètres de dénivelé en passant par les plus haut sommets de Tahiti. Le tout en près de 35 heures.

« Aucun pépin, sourit l’athlète, ça c’est super bien bien passé ». Le parcours avait pourtant de quoi réserver son lot de « galères ». Départ vendredi, peu avant minuit à la pointe Vénus en direction de l’Orohena, plus haut sommet de l’île via le Pito Hiti. Pas question de s’arrêter en si bon chemin : après la redescente, samedi matin, direction Pirae, toujours en courant, pour s’attaquer à l’Aorai, gravi en fin de journée. Retour à la côte, de nuit encore une fois… pour remonter vers le Mont Marau depuis Faa’a et, enfin, descendre vers Punaauia et le parc Vairai en milieu de matinée ce dimanche. Samuel Zijp a finalement parcouru 121 kilomètres en 34 heures et 40 minutes. Plus que les 29 heures prévue. La faute, entre autres, à un terrain particulièrement « gras » et humide en altitude. Mais qu’importe, « le bilan est hyperpositif », s’enthousiasme le coureur, qui a été accompagné, sur différents tronçons par des amis ou des quidams ravis de participer à l’exploit. « Sans eux, ça aurait été très compliqué », pointe-t-il. Car après deux nuits sans dormir, et 8200 mètres de dénivelé positif – pas l’Everest, mais presque –« c’est surtout le mental qui joue ».

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Si Samuel Zijp est le seul a avoir relevé entièrement le défi, il a été accompagné, parfois par des dizaines de coureurs, sur plusieurs tronçons. ©S.Z.

Le aito, qui n’en est pas à son premier « ultra-trail » avait proposé ce défi inédit dans le cadre de sa préparation pour la « Diagonale des fous », célèbre course d’endurance en montagne qui aura lieu en octobre à la Réunion. Mais il en profite, au passage, pour attirer l’attention sur le potentiel de la montagne à Tahiti et au fenua. Si une ascension comme celle de l’Orohena, très aérienne et très dangereuse ne peut s’envisager sans guide et sans préparation spécifique, les crêtes, vallées et sommets de l’île ont beaucoup de choses à offrir, aux touristes comme aux résidents. « Il y a beaucoup à faire en terme de développement », insiste l’athlète.

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