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Otage décapité : la « signature macabre » de l’Etat islamique

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ANALYSE – Pour Didier François, grand reporter à Europe 1, les chances de survie de l’otage français étaient « minces ».

Les membres du groupe Jund al-Khilafa, « les soldats du Califat », ont mis leur terrible menace à exécution. Ces djihadistes, liés à l’organisation Etat islamique (EI), ont annoncé dans une vidéo avoir décapité Hervé Gourdel, ce Français enlevé dimanche en Algérie. Pour Didier François, grand reporter à Europe 1, les chances de survie de l’otage français étaient « extrêmement minces » et les services de sécurité français étaient très inquiets.

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La « signature macabre » de l’EI. Le groupe à l’origine de l’enlèvement, « une faction islamiste ultra-radicale », est une « scission très récente d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ». Le groupe « Les soldats du Califat » se « devait de frapper les esprits pour prouver sa détermination, pour sa première action d’éclat en forme d’allégeance à l’émir irakien de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi ». « L’assassinat brutal d’un otage égorgé, puis décapité sur leur vidéo, est devenu la signature macabre de ce groupe terroriste », qui a récemment exécuté deux journalistes américains, James Foley et Steven Sotloff, ainsi qu’un travailleur humanitaire britannique, David Haines.

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Pas de place pour des négociations. De plus, l’enlèvement d’Hervé Gourdel s’est produit « au lendemain de la première frappe française en Irak contre les djihadistes de l’EI », souligne Didier François. En outre, l’ultimatum « d’à peine 24 heures » lancé par les ravisseurs pour que la France cesse ses bombardements en Irak, ainsi que le « refus évident de la France de se laisser dicter sa politique étrangère et sa stratégie de sécurité » ne permettaient pas d’ouvrir des négociations.

Un terrain difficile. Autre difficulté : l’enlèvement de l’otage français s’est produit dans une région particulière, un « fief islamique, niché dans les djebels de Kabylie », dans une zone montagneuse, « cernée par les forces de sécurité algériennes », où « les forces françaises ne pouvaient pas agir ».

Source : Europe1

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