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Oui, les universités françaises donnent du travail

Environ 90% des diplômés ayant décroché un master, une licence professionnelle ou même un diplôme universitaire de technologie (DUT) en 2010 occupaient un emploi 30 mois après. © MAXPPP

Environ 90% des diplômés ayant décroché un master, une licence professionnelle ou même un diplôme universitaire de technologie (DUT) en 2010 occupaient un emploi 30 mois après. © MAXPPP

INSERTION – Neuf diplômés sur dix de master, licence pro ou DUT décrochent un travail 30 mois après leur diplôme.

Une étude sur les études. Qui a dit que les universités françaises ne conduisaient pas à l’emploi ? Environ neuf diplômés sur dix ayant décroché un master, une licence professionnelle ou même un diplôme universitaire de technologie (DUT) en 2010 occupaient un emploi 30 mois après, selon une étude publiée mercredi par le ministère de l’Enseignement supérieur. « Ce taux, qui a bien résisté à la crise, est proche de celui des écoles d’ingénieur ou écoles de commerce », s’est réjouie la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, dans un communiqué. Ces chiffres sont inédits, puisqu’il s’agit du résultat de la première étude officielle sur l’insertion des diplômés du public.

Les facs rivalisent avec les écoles de commerce. Le taux d’insertion s’élevait ainsi à 90% pour les titulaires d’un master, 91% pour les licences professionnelles et 88% pour les DUT. Les écoles d’ingénieur et de commerce, elles, jouissent d’un taux d’insertion de respectivement 96% et 93% selon l’Insee. Six diplômés de master sur dix travaillent dans le privé, 20% dans la fonction publique, 10% dans une association. Et dans 45% des cas, leur emploi se trouve en dehors de la région de leur université.

Des disparités entre les filières… Toutes les filières ne sont pas logées à la même enseigne : les meilleurs taux d’insertion sont affichés par l’informatique (97%), les mathématiques (95%), ainsi que les filières de génie civil, génie des procédés ou l’électronique (94%). À l’inverse, les titulaires d’un master en sciences humaines et sociales ont un peu plus de mal à décrocher un job, avec 88 % d’insertion. En leur sein, les historiens sont les moins chanceux, avec un taux à 82%.

… Et une qualité de l’emploi relative. Les emplois des diplômés d’université sont « d’un bon niveau » selon le ministère. Cela dépend toutefois du diplôme et de la filière : 87% des titulaires d’un master occupent un poste de cadre ou de profession intermédiaire, un taux qui chute à 73% pour les détenteurs d’une licence professionnelle et à 59% pour les DUT. Et le salaire mensuel net médian tourne autour de 2.000 euros pour les diplômés de droit-économie-gestion et technologies-sciences-santé, mais de 1.700 euros en sciences humaines et sociales et 1.630 en lettres-langues-arts.

Comment faire progresser les universités ? Ce qui leur manque encore, ce sont les stages, indique Geneviève Fioraso dans un entretien au Monde. « Il faut développer les stages dès les premières années de licence. Les entreprises constatent que les jeunes sont plus opérationnels lorsqu’ils ont bénéficié de stages. Ils connaissent le milieu, les règles, les codes. Aujourd’hui, les stages à l’université arrivent trop tard, souvent en master. Or, si les étudiants en faisaient plus tôt, cela éviterait une réorientation ou des parcours un peu erratiques. Les stages en première année de licence représentent seulement 3 % du total des stages. Alors que dans les écoles d’ingénieurs, dès la première année, on est à plus de 50 % ».

Source : Europe1

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