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Paris: environ 300 autocars contre la politique anti-diesel

Paris (AFP) – Environ 300 autocars ont rejoint mardi matin le périphérique sud de Paris, ralentissant la circulations sur cet axe, pour protester contre les mesures anti-diesel de la mairie de Paris et la hausse de leurs tarifs de stationnement, a constaté une journaliste de l’AFP.

Dans un concert de klaxons, le convoi a quitté la place de la Nation vers 9H30 pour se rendre place de l’Ecole militaire, dans le VIIe arrondissement.

Les autocars roulaient sur deux voies, laissant seulement deux voies libres (une dans chaque sens) aux autres véhicules. Leur arrivée à l’Ecole militaire était prévue en fin de matinée.

Les autocars, dont une cinquantaine de véhicules belges, allemands, italiens et luxembourgeois, s’étaient rassemblés plus tôt le long du cours de Vincennes, une voie reliant la place de la Nation à la Porte de Vincennes, à l’appel de plusieurs fédérations du secteur.

Certains chauffeurs ont brandi des banderoles « Un car = 30 voitures en moins » ou encore « Pollution, les autocars sont la solution, pas le problème ».

La Mairie de Paris, pour diminuer la pollution, a fixé à 2020 l’échéance pour bannir le diesel de la capitale, et a décidé d’une hausse des prix pour le stationnement des autocars à partir du 1er janvier prochain.

« On demande à la Mairie de Paris d’adapter son calendrier avec les constructeurs d’autocars faute de quoi 12 millions de passagers devront circuler autrement » chaque année dans la capitale, a déclaré à l’AFP Michel Seyt, le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs, principal organisateur du mouvement.

« Nous ne sommes pas les avocats du diesel mais tous nos autocars sont équipés en diesel. La technologie évolue mais elle n’est pas en accord avec la politique de la Mairie de Paris », a-t-il ajouté, espérant être reçu par la maire socialiste Anne Hidalgo pour « reprendre les négociations qui ont été rompues brutalement lundi dernier ».

Selon la FNTV, les tarifs de stationnement pourraient ainsi plus que tripler (+350%) en un peu plus de deux ans pour certaines catégories d’autocars, en tenant compte d’une hausse de 60% programmée début janvier. 

« La Mairie de Paris veut bien discuter de la tarification du stationnement mais le vrai problème, c’est la décision pour 2020 qui est une catastrophe pour beaucoup de PME qui risqueraient de disparaître », a affirmé M. Seyt.

« Il faut préserver la qualité de l’air. La profession a fait beaucoup d’efforts mais aujourd’hui, c’est un problème de perte d’emplois au niveau des autocaristes et du secteur du tourisme », a déclaré de son côté Yves Mannaerts, le directeur de la Fédération belge des exploitants d’autocars.

Cette manifestation intervient après une série d’événements ces dernières semaines qui ont entravé les déplacements en Ile-de-France : circulation alternée en raison de pics de pollution, ruptures de caténaires sur le RER B et à Gare du Nord, blocages organisés notamment à Roissy par des chauffeurs de VTC en conflit avec des plateformes telles qu’Uber…

Le "périphérique" parisien le 4 décembre 2016. © AFP

© AFP/Archives PHILIPPE LOPEZ
Le « périphérique » parisien le 4 décembre 2016

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