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Parti socialiste : l’exercice d’équilibriste de Manuel Valls

Attaques contre la droite, appel à l’unité de la gauche et volonté de réforme sur le droit du travail étaient au menu du discours du Premier ministre, dimanche à La Rochelle.

Pour clôturer l’université d’été du Parti socialiste, dimanche à La Rochelle, Manuel Valls a mouillé la chemise. Au sens propre. Transpirant à grosses gouttes par une forte chaleur, le Premier ministre a appelé les socialistes à « se respecter », alors que le parti est tiraillé sur la politique économique menée par l’exécutif.

« A gauche, on ne siffle jamais ». « A gauche, on se respecte, on ne siffle jamais », a lancé Manuel Valls, alors que des jeunes socialistes avaient scandé « Macron démission » lors d’un dîner la veille. « La gauche, elle est forte quand elle sait faire exister toutes les sensibilités. A droite, dans des congrès de supporteurs, on siffle les dirigeants. A gauche, parce que ce sont des militants, on se respecte, on débat, on ne se siffle jamais », a insisté le locataire de Matignon.

Droit du travail : il veut une réforme « en profondeur ». Manuel Valls a pris la défense de la politique économique de l’exécutif, balayant tout changement de cap. Il a assuré que le gouvernement continuerait à agir « avec la même force » pour les entreprises, rejetant les « zigzags » en matière de politique économique, « sables mouvants de la défiance ». Sur le sujet du droit du travail – explosif à gauche – le Premier ministre a affirmé que le débat était « clos » sur les 35 heures, après les propos polémiques du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. « Il n’est pas question de revenir sur la durée légale du temps de travail », a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle. Manuel Valls a en revanche appelé à « revoir en profondeur la manière même de concevoir notre réglementation » en matière de droit du travail, défendant le fait de donner « plus de latitude » aux employeurs et aux salariés « pour décider eux-mêmes ».

La droite accusée de « courir derrière le FN ». Alors qu’aucun accord entre le PS et les Verts n’a été conclu pour les élections régionales, Manuel Valls a appelé la gauche « socialiste, écologiste, radicale » à partir « unie » dès le premier tour du scrutin de décembre, « si possible partout en France ». Le Premier ministre a aussi évoqué la droite, mais pour l’accuser de « courir derrière la FN ». « J’appelle la droite à faire preuve de cohérence : un jour, elle rejoint Angela Merkel et nous donne des leçons ! Un autre, elle nous propose une politique complètement contradictoire », a-t-il fustigé. Applaudissements garantis.

Source : Europe 1 avec AFP

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