ACTUS LOCALESSANTÉ

Patrick Galenon : « N’attendons pas qu’il y ait des morts par milliers pour reconfiner »


Pour le chef de file de la CSTP-FO, qui est aussi président du conseil d’administration de la CPS, le retour au confinement est une « question de logique » au vu des chiffres de l’épidémie en Polynésie. « Le couvre-feu n’arrêtera pas la propagation » insistait ce matin le syndicaliste, en marge d’une séance du Cesec. Il appelle à « prendre la mesure de la gravité de la situation ».

La Polynésie ne sait toujours pas dans quelle mesure le reconfinement annoncé en métropole va s’appliquer à son territoire. Emmanuel Macron avait parlé « d’adaptations » à l’Outre-mer et Jean Castex, ce matin, a précisé que seul la Martinique était concernée parmi les départements et collectivités d’Outre-mer. En attendant les précisions du haut-commissaire, qui va s’exprimer ce vendredi, chacun y va de son commentaire. Patrick Galenon, partisan depuis le début de la crise d’une ligne très prudente sur le plan sanitaire, n’y va, comme souvent, pas par quatre chemins : « Ce qui se passe est très grave. N’attendons pas qu’il y ait des morts par milliers pour reconfiner », déclarait-il ce matin en marge d’une séance du Cesec. Le secrétaire général de la CSTP-FO s’en remet à « la logique » et pointe vers les chiffres de l’épidémie. « On est deux fois plus contaminés qu’en métropole et on discute encore », regrette-t-il.

Les données avancées par le syndicaliste prêtent à caution, mais il est vrai que beaucoup d’indicateurs placent la Polynésie au dessus de la métropole en terme de progression de l’épidémie. La semaine dernière, le taux d’incidence était évalué à 682 cas pour 100 000 habitants au fenua, à 884 pour les seules Îles du Vent, contre 416 à l’échelle nationale. Seules de rares départements comme le Nord ou la Loire, dépassent le niveau de Tahiti et Moorea.

« On n’a pas pris la mesure de la gravité de la situation » insiste Patrick Galenon. À l’entendre, pas besoin d’attendre les effets du couvre-feu pour se décider, comme l’a suggéré Édouard Fritch. « Le couvre-feu ne servira à rien, tranche-t-il. Il faut limiter les déplacements même en journée ». Quant à l’économie, « on verra bien », lance-t-il. Le syndicaliste propose d’autoriser les déplacements professionnels, mais, contrairement à la métropole, de limiter l’activité scolaire en mettant en place des « classes par petits groupes ».

Article précedent

Lancement de la campagne de vaccination contre la grippe

Article suivant

Les soignants du Taaone appellent les Polynésiens à "les aider" à éviter la saturation de l'hôpital

2 Commentaires

  1. 30 octobre 2020 à 15h27 — Répondre

    Ce monsieur a des idées toutes faites à partir du moment où ça ne le touche pas au portefeuille, confinement ou pas il ne sera pas à la rue comme de nombreux commerces, hôtels, pensions et d’autres activités qui se retrouveront dans l’obligation de cesser. Au lieu de demander à ce que l’on s’enferme chez soi, il ferait œuvre utile en demandant plutôt aux Polynésiens de faire preuve de responsabilité et respecter les mesures barrières, d’arrêter de se faire la bise, de porter son masque dans les lieux clos et magasins etc…etc…

  2. follut
    30 octobre 2020 à 16h02 — Répondre

    reconfiner! nous dit celui qui touchera de toute façon sa paye à la fin du mois!

Répondre à follut Annuler la réponse.

PARTAGER

Patrick Galenon : « N’attendons pas qu’il y ait des morts par milliers pour reconfiner »