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Patrick Howell fait la chasse aux vendeurs de plats

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La circulaire du ministre de la Santé, Patrick Howell, a fait le tour des ministères et des administrations locales depuis quelques semaines. Un courrier de « mise en garde » contre les vendeurs de plats et de casse-croûtes « à la sauvette » et un appel à les dénoncer s’ils ne sont pas déclarés au Centre d’hygiène et de salubrité publique. Et tout ceci particulièrement « dans le contexte actuel de crise économique ». Pourquoi ? Pour les risques « d’intoxication alimentaire » mais aussi le « manque à gagner pour les établissements légalement installés »

Patrick Howell serait-il tombé malade après avoir avalé un casse-croûte pas frais ? Le ministre de la Santé et de la Recherche semble décidé à faire la chasse aux vendeurs de plats et de sandwichs qui vont d’entreprises en entreprises et d’administrations en administrations, pour vendre leur ma’a. Dans une circulaire, signée de sa main et datée du 8 juillet dernier, Patrick Howell invite les chefs de service et fonctionnaires clients de ces vendeurs de plats mais aussi les organisations professionnelles privées à désormais demander « le récépissé de déclaration au Centre d’hygiène et de salubrité publique » aux vendeurs. Et si les vendeurs ne peuvent fournir ce récépissé, le ministre demande aux fonctionnaires et aux patrons de leur interdire l’accès aux administrations et aux entreprises… « Il est difficile pour le centre d’hygiène et de salubrité publique, ne disposant pas des moyens humains nécessaires et suffisants, de contrôler les personnes qui proposent des denrées alimentaires, en mode « porte à porte », dans les locaux ou devant les administrations et les entreprises », est-il précisé dans le courrier envoyé aux différents ministères. Le récépissé est une chose, mais le ministre donne également d’autres conseils : les plats doivent être emballés et étiquetés avec la date de fabrication, la date limite de consommation, la température de conservation et le nom de l’entreprise. Beaucoup plus surprenant : « La propreté des personnes qui livrent les plats est également un critère à prendre en compte », recommande Patrick Howell !

Santé… et prospérité

Le ministre de la Santé et de la Recherche précise que ce ma’a vendu « à la sauvette » peut causer des « arrêts de travail » avec tous les risques sanitaires qu’il comporte et que « cette économie parallèle constitue un manque à gagner pour les établissements légalement installés ». Dans ces mêmes courriers il constate que ces vendeurs sont devenus de plus en plus nombreux « parallèlement à la crise économique ». Le ministre demande donc aux fonctionnaires et aux organisations professionnelles de participer à la « lutte contre le travail non déclaré »… Alors qu’on attend toujours de revoir la liste des produits PPN facteurs de diabète ou de s’occuper du taux de sucre dans les sodas, les urgences de santé publique doivent visiblement d’abord rimer avec urgences économiques.